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L’Afrique centrale retourne vers le FMI

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Le séjour du gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) à Washington, en janvier dernier, aura été fructueux. C’est du moins ce que laisse penser le communiqué d’Abbas Mahamat Tolli, paru vendredi dernier sur le site web de l’institution monétaire. Il a tenu une réunion avec Kristalina Heorgieva, directrice générale du FMI, puis avec Ceyla Pazarbasiogu, vice-présidente en charge de l’innovation, et Diarétou Gaye, vice-présidente par intérim du département Afrique de la Banque mondiale.

Ces institutions constatent un rétablissement progressif des grands équilibrent macroéconomiques et la reconstitution graduelle des réserves de change qui devraient ouvrir la voie à une accélération des réformes. Des avancées ont été faites depuis la mise en œuvre de la stratégie décidée en fin 2016 par les chefs d’Etat et de gouvernements de la Cemac pour sortir de la crise. Les programmes économiques et financiers adossés sur la facilité élargie de crédit du FMI ont permis le rétablissement de ces équilibres.

Sauf que « ces performances demeurent encore fragiles ». Raison pour laquelle, en droite ligne des orientations des gouvernants des Etats de la Cemac en novembre dernier, le FMI et la Banque mondiale ont insisté sur l’impérieuse nécessité de concevoir un deuxième cycle de programmes. Ce nouveau cycle, orientent-ils déjà, sera « résolument axé sur des objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté. A cet effet, le gouverneur de la Beac annonce déjà une réunion de haut niveau dans la sous-région, pour déterminer les contours de cette deuxième génération de programmes.

S’agissant spécifiquement du Cameroun, il s’était engagé dans le premier programme en juin 2017. A ce jour, cinq revues ont déjà été effectuées et le pays a bénéficié de six décaissements de la part du Fonds monétaire Internetional, soit un décaissement global de 349,12 milliards de FCFA. Des appuis budgétaires ont également été apportés par des institutions internationales et des partenaires bilatéraux.

Les nouveaux programmes, qui devraient donc donner la priorité aux mesures et politiques visant une relance économique inclusive et génératrice d’emplois, devront passer par un accès accru des pays de la Cemac aux ressources du FMI et autres partenaires au développement. Selon le gouverneur, c’est primordial « afin de réaliser les investissements indispensables à l’atteinte de cet objectif, à travers des appuis financiers adéquatement calibrés, séquencés et coordonnés ».

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