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Le Cameroun compte 16 nouvelles sociétés de sécurité privée de gardiennage

En plein essor depuis trois décennies, le secteur de la sécurité privée est miné par un manque de régulation. Seulement une dizaine d’entreprises en règle sur la cinquantaine recensée en 2016 au Cameroun.

Difficile de ne pas faire de lien avec le contexte sécuritaire ambiant marqué par la multiplication des foyers d’insécurité à travers le pays. Mais au ministère de l’Administration territoriale, on réfute tout lien de causalité. Toujours est-il que le secteur de la sécurité privée vient de s’enrichir de 16 nouveaux opérateurs. Le 4 février 2021, le président de la République a signé des agréments à l’exercice des activités privées de gardiennage au profit de 16 structures.

Il s’agit des sociétés société « Avis Security », « Agence Dobermann », « Shesterfor Security Sarl », « Continental Express Service Security», « Sky Hill Security Sarl », « Societe Africaine De Controle Et De Protection », société « Horizon Security Group Sarl», « Cameroonian Security Agency », « Protec Security », « Metro Security Sarl », toutes basées à Yaoundé ; « ETS fortuna », « Security Protect Plus », « Camport Plc », « Oropex Services Cameroun S.A. », basées à Douala ; « Concept Engineering Security Company» dont le siège est fixé à Bamenda et société « HYS-T Services Sarl » dont le siège est fixé à Bertoua.

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Ces nouveaux acteurs viennent garnir un secteur d’activité en plein essor depuis trois décennies, avec plus de 70 000 agents de gardiennage recensés à fin 2016. Toutefois, le secteur est en proie à une régulation inefficace. Sur une cinquantaine d’entreprises de sécurité privées présentes au Cameroun en 2016, seulement neuf sociétés de gardiennage exerçaient dans la légalité, selon une note du ministère de l’administration territorial et de la décentralisation [à l’époque]. Il s’agit de Africa Omnibusiness Sarl, Africa Security, DAK Security, Essoka Security, Panthere Security, Safety curtain Sarl, Société Camerounaise de Sécurité Sarl, Vigilcam Security, G4 Securicor (G4S).

Régulation

Plus de 80% ces sociétés opéraient dans l’illégalité totale, malgré les multiples sommations de l’administration de tutelle. « Les pouvoirs publics doivent nous accompagner dans l’assainissement de notre secteur d’activité, pour que le gardien soit revalorisé par tout le monde », plaide Marie Angèle Noah, directrice d’une société de gardiennage.

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Depuis janvier 2020, les travailleurs du secteur ont vu leurs conditions de vie s’améliorer. Les salaires de base des agents de sécurité privée ont connu une hausse de l’ordre de 18%. C’est le résultat de la négociation de la convention collective des sociétés de gardiennage signée le 7 mai 2019, après cinq ans d’âpres négociations entre les représentants des employeurs et des travailleurs. « Avant cette révision, la base de la 1ère catégorie était à 32 460 francs. Donc aujourd’hui, on a réussi à ramener ça au niveau du Smig. La deuxième catégorie était à 42 000 elle va monter à 50 000. La 3ème catégorie était à 50 400 francs. Ça remonte à 53 000 cette fois-ci », se réjouit André Nkou, un membre de la « Confédération des travailleurs », signataire de la convention collective.

Les premières entreprises privées de gardiennage voient le jour au Cameroun de manière informelle vers la fin des années 1980. La normalisation du secteur devient possible, avec la loi n°97/021 du 10 septembre 1977 relative aux activités privées de gardiennage.

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