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Le Cameroun s’appuie sur le Gabon pour sécuriser des stocks d’huile de palme sur au moins 3 mois

Les importations en provenance de ce pays de la sous-région devrait permettre au Cameroun de se mettre à l’abri d’une pénurie, au moins jusqu’en juin prochain.

Au cours de l’année 2022, le Cameroun envisage d’importer 143 000 tonnes d’huile de palme brute, un volume jamais importé sur les cinq dernières années. l’annonce a été officialisée le 23 février dernier par  l’Association des raffineurs des oléagineux (Asroc), après avoir obtenu l’accord favorable du Comité de régulation de la filière des oléagineux, d’importer cette quantité d’huile de palme, bien plus importante que les 100 000 tonnes préalablement demandées. Dans un contexte marqué par une forte conjoncture à l’échelle mondiale, le Cameroun veut ainsi sécuriser ses stocks et garantir la disponibilité de ce produit. Le 2 mars dernier, au sortir d’une opération de contrôle des prix des denrées alimentaires dans quelques marchés de Yaoundé, le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, a révélé qu’il a entamé naguère des négociations avec le Gabon, grand producteur d’huile de palme, en vue de l’approvisionnement de la filière camerounaise.

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Le Cameroun a ainsi garanti d’importants stocks disponibles pour assurer l’approvisionnement du marché, au moins sur les trois prochains mois.  « On a les stocks disponibles. On peut tenir sur au moins trois mois en continuant de scruter les horizons du marché mondial. Mais la solution, c’est la production locale », a rassuré le ministre du Commerce. En effet, selon l’Asroc, « la production nationale d’huile de palme brute est de l’ordre de 400 000 tonnes par an, pour une demande industrielle qui est passée de 1,391 million de tonnes à 1,512 million de tonnes par an ». Il va sans dire que le déficit de production réelle est évalué à plus d’un million de tonnes chaque année, en incluant la consommation des ménages.

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Dès lors, en raison de cette faible production locale, le Cameroun se voit contraint de recourir aux importations pour tenter de réduire l’écart entre la demande nationale et l’offre de production. Au cours de l’année 2022, la décision de revoir à la hausse le volume des importations d’huile de palme brute dénote des difficultés que rencontrent les industriels à se procurer la matière première pour la transformation en vue de la production des produits dérivés. « À titre d’illustration, la production nationale mensuelle projetée et à redistribuer (aux raffineurs, NDLR) pour le compte du mois de février 2022 est de 19 650 tonnes, pour une demande de 126 065 tonnes », schématise Selon le secrétaire général de l’Asroc, Jacquis Kemleu. Il importe de souligner que les importations d’huile de palme sont allées croissant au cours des cinq dernières années, et que durant cette période, le pays a toujours importé au moins 100 000 tonnes d’huile de palme brute, et pas moins de 70 000 tonnes, selon les chiffres révélés par l’Asroc.

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