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Le Cameroun veut se doter d’une stratégie nationale pour booster la filière Bambou

Le ministère des Forêts et de la Faune vient de lancer un appel d’offres national restreint pour le recrutement d’un cabinet à qui sera confiée cette tâche.

«L’un des objectifs de l’Etat c’est de structurer, d’actualiser, de sortir les opérateurs de cet informel en organisant cette filière. Nous avons toute la coopération avec Inbar (Organisation internationale sur le bambou et le rotin, ndlr). Ces appuis en termes de formation et de mise à disposition des matériels sont légions. Nous avons le potentiel, nous avons le bambou qui pousse naturellement, nous avons commencé à mettre sur pied des pépinières. Si ce secteur a fait du bien ailleurs, rien n’interdit que nous puissions bénéficier des avantages de ce produit au Cameroun, moyennant la mise en place de certains mécanismes et de leviers»

Ces mots sont ceux de Jules Doret Ndongo, le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof). Le membre du gouvernement s’exprimait ainsi dans le cadre d’un programme télévisé diffusé en avril 2022 sur les antennes de la Crtv. Plus de deux mois après ces projections enthousiastes, le minfof vient d’amorcer l’implémentation de la stratégie qui devrait à terme, faire sortir la filière bambou de la mouise dans laquelle elle est plongée.  Le 20 juin dernier, Jules Doret Ndongo a lancé un appel d’offres national restreint pour le recrutement  d’un cabinet qui sera chargé de l’élaboration des documents de Projets Bambou de la Stratégie nationale de la filière du bambou au Cameroun. L’objectif du Minfof est d’élaborer quatre documents pour le développement de la filière.

Lire aussi : Le Cameroun a dépensé 5 milliards pour importer des cure-dents en 2020

De manière concrète, la structure qui sera retenue aura pour mission d’élaborer le projet de promotion des exploitations durables du bambou dans les régions du Centre et du Sud, pour l’approvisionnement légal des marchés. Mais également de mettre sur pied le projet de création des plantations de bambou dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord, d’élaborer le projet de renforcement des capacités des artisans de la filière bambou dans la chaîne de valeur ameublement et enfin de concevoir le projet de production du charbon de bambou pour l’approvisionnement des marchés urbains. Le coût prévisionnel de cette prestation s’élève 23 790 375 FCFA pour une durée de quatre mois. Les potentiels soumissionnaires sont attendus au ministère des Forêts et de la Faune, au plus tard le 09 août 2022.

D’après le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), le gouvernement a déboursé la somme de 5 milliards de FCFA en 2020, pour importer des cure-dents à base de bois de bambou, fabriqués en Chine. Pourtant le pays dispose d’un fort potentiel estimé à 1,2 million d’hectares de bambous (15 espèces de bambous et 21 espèces de rotin).Selon les projections du même ministère, l’exploitation optimale de ce potentiel pourrait créer jusqu’à 250 000 emplois dans le pays.

Lire aussi : Production: 1,924 milliards FCFA pour développer le bambou et le rotin

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