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Fonction publique : le gouvernement amorce l’exécution du projet de digitalisation des administrations publiques en gestation depuis 2019

C’est à la faveur d’un accord signé le 10 juillet dernier entre le Minfopra, le Minepat et la Koica pour un montant de 4 milliards de Fcfa.

 « Il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires ». Ainsi s’exprimait le président de la République Paul Biya, s’adressant à la Nation le 31 décembre 2018.

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Cinq années après cette instruction, on n’a pas l’impression que les administrations camerounaises soient véritablement sorties de l’ornière tant les lenteurs dues à l’abondance des paperasses, continuent d’être le quotidien de beaucoup d’entre elles contre une infirme partie qui essaie de se tirer d’affaires en dématérialisant les procédures. C’est pour inverser la tendance qu’un Record of Discussio a été signé le 10 juillet dernier à Yaoundé entre Joseph LE, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administratives(Minfopra), l’Agence coréenne de coopération internationale(Koica) en attendant la signature prochaine du ministre de l’Economie.

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Il s’agit concrètement, d’un financement d’environ 4 milliards de Fcfa dont les 15% seront mobilisés par l’Etat du Cameroun et 85% pour le partenaire financier coréen. Ces ressources vont non seulement permettre d’ériger les bâtiments, mais aussi, les équiper avec du matériel technologique de pointe. « Nous avons mené de longues discussions depuis 2019. Il a fallu que le projet soit mature, qu’il soit accepté par l’administration coréenne, le Parlement. Et je suis heureux de vous annoncer que ce projet a reçu le très haut accord du chef de l’Etat pour qu’il soit implémenté dans le cadre de cet accord », souligne Joseph LE.  

Pour l’heure,  on n’a aucune projection sur le démarrage effectif des travaux mais le gouvernement rassure tout de même que le train va bientôt se mettre sur les rails. La preuve, outre l’apport de 15%, le Cameroun dispose aussi des sites disponibles où seront logés les campus numériques. Ceux-ci seront bâtis au sein de trois institutions. D’abord, l’Ecole nationale de l’administration et de la Magistrature(Enam) pour le fait qu’il forme des cadres de l’administration. Ensuite, l’Institut supérieur de Management public(Ismp) ouvert aux recyclages des fonctionnaires et l’Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications et des technologies de l’information et de la communication » Sup’pTic) qui forme la jeunesse.

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Éliminer les tracasseries

 Pour le reste, le projet porte sur une durée de 05 ans dès sa mise en place et sera ensuite cédé au Cameroun. Autant dire que le gouvernement à travers , le projet de modernisation des administrations publiques vise,  à « intégrer dans nos mentalités, dans notre façon de faire, la culture de la modernisation, de technologies  de l’information et de la Communication et même de former le personnel à l’utilisation de l’outil informatique », fait savoir Joseph LE.

De l’aveu de ce dernier, l’absence de la digitalisation dans les administrations publiques freine le traitement de nombreux dossiers et ouvre la porte aux actes de corruption. Or, réalisé, le projet annoncé devrait permettre de « gagner en temps, mais aussi, faire des économies importantes dans notre façon de faire. Parce que la lutte contre la corruption passe également par là. On va limiter, voire supprimer le contact entre l’usager et nos collaborateurs », se projette le membre du gouvernement.

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D’après le Rapport sur l’économie camerounaise en 2022, le pays a importé 87 674 tonnes de papiers et cartons à fin octobre pour une valeur de 62, 238 milliards de Fcfa. La corruption, pour sa part, a fait perdre plus de 44 milliards au Cameroun la même année.

Il reste donc le projet en question loin de ressembler à beaucoup d’autres enfouis dans les tiroirs, soit matérialisé et surtout que les objectifs escomptés soit atteints pour que l’administration camerounaise s’arrime enfin aux standards internationaux.

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