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Le groupe Castel réduit la facture des importations de maïs grâce à la production locale

Grâce à l’activité de sa filiale, la compagnie fermière du Cameroun, le géant mondial de l’agro-industrie permet à des centaines de paysans de plusieurs localités de tutoyer l’autosuffisance dans cette filière.

Selon le Comité de Compétitivité, dont le rapport 2022 sur l’économie vient d’être rendu public, la filière maïs a réalisé une performance inégalée sur les cinq dernières années dans le pays. Ainsi, assure cet organe du ministère de l’Economie, les achats à l’extérieur de cette céréale, ont régressé de 64,4% à 12,2 mille tonnes en 2022, contre 34,1 mille tonnes en 2021. En termes de dépenses, cela représente une facture réduite de près de 4 milliards de Fcfa à 2,5 milliards FCFA à fin octobre 2022, contre 6,4 milliards de Fcfa un an plus tôt. 

S’agissant spécifiquement du maïs, le rapport 2022, met la contraction des importations de cette céréale en lien avec à l’entrée en service en novembre 2021, d’une maïserie au sein de la Compagnie fermière du Cameroun (CFC), filiale du groupe agro-industriel Société anonyme des boissons du Cameroun. 

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De fait, CFC est dotée d’une capacité de production de 30 000 tonnes de gritz de maïs (utilisés dans la fabrication de la bière) chaque année, extensible à 40 000 tonnes. « Castel vise d’abord à assurer l’approvisionnement de Boissons du Cameroun en gritz de maïs, afin de réduire sa dépendance aux importations », avait assuré la multinationale à l’inauguration de l’unité agroindustrielle en novembre 2021. Ceci grâce à l’apport de 30 mille à 40 mille paysans organisés en coopératives e vue du développement de 12 mille hectares de maïs dans les différents bassins de production.

Sur les cinq dernières années, le Cameroun n’a plus connu d’embellie dans la filière maïs depuis 2018, année au cours de laquelle, les importations avaient plafonné à plus de 13 000 tonnes. Puis on a observé que une hausse progressive de la céréale d’année en année jusqu’en 2021 où les importations ont franchi la barre de 34 000 tonnes. 

Si le maïs fait partie des produits qui ont contribué à améliorer de 462 milliards de FCFA le déficit commercial du Cameroun durant la période sous-revue avec 0,07% des dépenses globales, reste que le pays a vu d’autres secteurs ajuster leurs importations en raison de l’amélioration de l’offre locale, à l’instar du clinker (-38,8%), des savons et lessives (-25,0%) des articles de friperie (-16,4%) et du matériel de transport. 

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Le groupe, au-delà de s’émanciper des importations de céréales pour la production de la bière dans le pays, ambitionne également de couvrir toute la chaîne des valeurs de la filière. Cela passe par la production d’aliments pour animaux, à raison de 11 400 tonnes par an, non sans intégrer la filière élevage grâce à l’entrée en production de la ferme de Mbandjock. 

Cette unité, qui a commencé par le traitement de 5,8 millions d’œufs à couver importés par an, produit déjà depuis l’année dernière sur place dès juillet prochain, ses propres œufs à couver. Les 90 000 poussins de chair initiaux sont appelés à permettre au pays une masse critique de poulet de chair sur le marché qui va doubler, voire tripler cette année selon les estimations du groupe.  

En tout, la Compagnie fermière du Cameroun se donne pour ambition de produire 4,32 millions poussins, et 5,4 millions d’œufs à couver par an. Une perspective qui va considérablement contribuer à réduire les importations d’œufs du Brésil, du Maroc ou encore de la Turquie ainsi que des découpes de poulet pour couvrir les besoins du marché en poulet de chair.

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