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Le personnel de la Semry suspend sa grève après une promesse de paiement de 3 mois de salaire

Les employés de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) ont repris du service le 1er janvier dernier, après une semaine de débrayage, pour revendiquer six mois d’impayés.

Les activités reprennent timidement au sein de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), après un débrayage d’une semaine par les employés, revendiquant le paiement de six mois d’arriérés de salaire. Ils ont battu le macadam la semaine dernière et ont cessé toute activité, aussi bien au sein de l’administration que dans les champs. Cette situation, devenue intenable, a conduit à une réunion de crise présidée vendredi dernier à la salle de réunion de la Préfecture du Mayo-Danay par le Préfet de céans, Mathias Fombele Tayem, en présence du directeur général de la Semry, Fissou Kouma, et des délégués du personnel.

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Il ressort de ces concertations que la direction générale a promis de régler trois mois de salaire à ses employés, sur les six escomptés, dès la fin de cette semaine, a appris EcoMatin. C’est d’ailleurs sur la base de cette promesse que le personnel s’est engagé à reprendre le travail. “Le personnel a demandé à être payé au plus tard la semaine prochaine, mais le directeur général a dit que la semaine prochaine est éloignée, et qu’il le fera cette semaine”, susurre une source très bien introduite au sein de cette entreprise. Outre cette revendication liée au paiement des salaires, les employés de la Semry réclament également de leur direction générale le paiement effectif de leurs cotisations sociales à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps).

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Au demeurant, le personnel reste sur le pied de guerre avec la direction générale et est prêt à se remettre en grève si celle-ci ne réalise pas ses promesses dans le deadline qu’elle s’est elle-même donnée. “De toute façon, si d’ici la fin de la semaine il n’y a rien, on va laisser à la direction générale jusqu’à la semaine prochaine, l’échéance que nos représentants ont fixée. Et si on ne nous paye pas les trois mois qu’on nous a promis, on va encore entrer en grève, et cette fois-ci, ça sera une grève générale, et on ne va même pas laisser les gens ouvrir les bureaux”, prévient-on au sein de l’entreprise.

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Il faut rappeler que ce sont environ 450 employés de la Semry qui se trouvent dans cette situation, personnel administratif et agriculteurs compris. Ce mouvement d’humeur va indéniablement avoir des répercussions sur le calendrier cultural de la Semry, notamment sur la campagne de labour qui tendait vers sa fin. La société se verra obligée de rallonger son labour et la mise en eau, censée intervenir à la fin de ce mois, jusqu’en février, alors qu’à cette période, le calendrier cultural prévoit déjà le repiquage. Par conséquent ces perturbations sont susceptibles d’impacter le rendement de la Semry, pourtant emplie d’ambitions en 2022.  Elle a revu à la hausse de 20% ses objectifs de production pour cette année, et compte passer de 80 000 à 100 000 tonnes de riz produites en 2022.

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