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Le Port de Douala suspend sa collaboration avec la Polyclinique Marie Ô

Le Directeur général du Port autonome de Douala a décidé de suspendre la convention liant l'institution dont il a la charge avec l'établissement hospitalier privé qui a défrayé la chronique en mai 2020 pour des faits de surfacturations.

La polyclinique Marie Ô de Douala est de nouveau sur les devants de la scène. Après le scandale des prises en charge controversées des patients du Covid-19 ayant débouché sur sa fermeture le 13 mai 2020 sur instructions du Ministre de la santé, Manaouda Malachie, l’établissement hospitalier dirigé par le Dr. Roger Ngoulla, est de nouveau sur le banc des accusés. Au plus fort de la pandémie de Covid-19, la polyclinique Marie Ô de Douala avait en effet été accusée de «surfacturation» sur les patients Covid-19. Le cas le plus saisissant était celui d’un patient atteint de cette maladie, dont la facture s’élevait à plus de 6 millions de FCFA. 

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Un peu plus d’un an après la première affaire, la «Clinique Marie Ô» fait face à de nouvelles accusations. Émanant cette fois du Port autonome de Douala (Pad). Une Note de service signée ce 30 août 2021 par Cyrus Ngo’o, le Directeur général du Pad, suspend temporairement le partenariat liant ces deux institutions : «le Directeur général informe l’ensemble du personnel de la suspension temporaire de la convention de soins avec la Polyclinique Marie Ô…», mentionne l’acte du Directeur général du Pad. Nous apprendrons de source autorisée au Port autonome de Douala que l’Accord-cadre Pad/Polyclinique Marie Ô avait été signé sous Jean Stéphane Dayas Mounoume, Directeur général du Port autonome de Douala de 2008 à 2012. Du fait de nombreuses plaintes enregistrées par le personnel du Pad, Cyrus Ngo’o a décidé de mettre provisoirement un terme à cette collaboration de services sanitaires.

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La Note de service de ce 30 août 2021 précise les raisons d’une telle décision : «….pour les motifs de mauvaise qualité de service, cas de fraudes et surfacturation», constate le Directeur général du Pad. C’est désormais le Centre médico-social du Port autonome de Douala qui est temporairement habilité à coordonner  les besoins sanitaires du personnel du Pad. «Tous les assurés du Port autonome de Douala sont ainsi priés de se rediriger vers d’autres formations sanitaires agréées, sous la coordination du Centre médico-social», indique Cyrus Ngo’o. À la polyclinique Marie Ô de Douala, on reste peu disert sur cette nouvelle controverse. D’après un responsable contacté sous anonymat, «la polyclinique prend acte de la décision des autorités du Port autonome de Douala. Nous allons tirer toutes les conséquences le moment venu», a confié notre source. Qui ne donnera aucune information sur les accusations portées contre la formation sanitaire. 

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Les responsables du Port autonome de Douala ne donneront, quant à eux, aucune information sur les cas de fraudes, les montants des surfacturations évoquées, ni à propos de la mauvaise qualité de service subie par le personnel du PAD. La suspension temporaire de l’Accord-cadre Pad/Polyclinique Marie Ô est un coup dur pour le Dr. Roger Ngoulla et son équipe, qui perdent un marché potentiel estimé à plus de 1132 patients directs, correspondant à l’effectif du personnel du Port autonome de Douala. 

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