Le Port de kribi projette la construction de son Terminal minéralier en 2025
Selon les informations du port, ce terminal d'une capacité d'environ 125 millions de tonnes va accueillir les productions minières de Mbalam, Lobé, Grand Zambi, du Gabon, Congo et d’autres minerais exploités à proximité de la région du Sud.
Annoncé depuis 2020, on s’achemine enfin vers la construction d’un troisième terminal au Port autonome de Kribi (PAK) (en plus des terminaux à conteneurs et polyvalent). En effet, le directeur général de cette plateforme vient d’annoncer la programmation des travaux de construction du terminal minéralier (TM) du port de Kribi pour 2025. Selon Patrice Melom, « Dès 2025, le Port autonome de Kribi envisage construire un terminal minéralier d’une capacité de 125 millions de tonnes par an qui va accueillir le fer de Mbalam, de la Lobe, de Grand Zambi par Bipindi et d’autres sites d’exploitations minières à proximité du port (…). Le projet a déjà été adopté par le gouvernement comme étant un projet pilote dans l’implémentation des premières zones économiques du pays. », a-t-il précisé le 20 février dernier lors de son témoignage au cours du « Business Week » tenu à Yaoundé.
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L’infrastructure qui, pourtant, faisait partie des projets de la phase 2 de développement du port autonome de Kribi (qui s’achève d’ici fin 2024) se voit ainsi reléguée dans la phase 3 et ne pourra par conséquent pas entrer en exploitation à l’horizon 2025 comme initialement prévue. D’après les prévisions du DG, les investissements programmés seront fait en partenariat-publics-privé (PPP). « Le port de Kribi sera assisté dans ce chantier par un consortium de sociétés tel que Africa Global Logistic (AGL), Port de Tanger et bien d’autres entités de renommée mondiale. », explique Patrice Melom tout en précisant que le bénéfice attendu est l’augmentation du trafic pour participer à la diversification de l’économie nationale et sous-régionale.
Dans les détails, les travaux s’étendent sur plus de 400 hectares de superficie terrestre et environ 500 hectares dans le domaine maritimes. Ces derniers comprendront un poste d’amarrage principal et une plate-forme de chargement pour l’amarrage et le chargement de vraquiers de la taille Panamax d’une capacité moyenne de 170 000 tonnes de Terminal minéralier en lourd (Dwt) à Capesize d’une capacité moyenne de 1000 000 tonnes Dwt ; un canal dragué et un bassin de manœuvre suffisamment grands pour permettre l’accostage et le chargement d’un navire Capesize adapté à une profondeur de dragage du canal de décharge pouvant atteindre de 30 m Cd élimination en mer des déblais de dragage ; une jetée à chevalets de l’installation de déchargement des matériaux (Mof) à la plate-forme de chargement ; un Terminal minéralier Mof avec protection brise-lames et un bassin dragué, y compris les servitudes de convoyeur et de route ; des équipements d’accostage et d’amarrage, tant pour le poste d’amarrage principal que pour les quais du Mof aides à la navigation.
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Pour le Cameroun, acquérir ce terminal minéralier au Port autonome de Kribi est un impératif à plusieurs titres. Le principal étant que le pays attend ses premières productions minières au terme de l’année en cours, selon les prévisions gouvernementales.Aussi, ce terminal va booster le trafic au port autonome de Kribi. Les données actualisées du PAK dévoilées par le directeur général Patrice Melom au Business Week font état de plus de 50 millions de tonnes de marchandises (bois, cacao, etc.) traitées sur cette plateforme entre 2018 et 2023 dans les terminaux à conteneurs (TAC) et polyvalent (TP), correspondant à environ 2000 mouvements de navires et a mobilisé des recettes douanières à hauteur de 230 milliards de Fcfa.
Rappelons que le rapport 2022 de la commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) permet de constater que les activités du Port autonome de Kribi vont bon train avec le développement engagé par les pouvoirs publics depuis quelques années. L’entreprise a fait un chiffre d’affaires de 22,7 milliards et un résultat net de 3,7 milliards de Fcfa sur la période sous-revue.
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