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Le secteur culturel a contribué à hauteur de 41,5 milliards de Fcfa au PIB en 2019

C’est l’une des informations phares qui ressort de la conférence débat organisée par l’Institut national de la statistique le 11 novembre dernier en prélude à la journée africaine de la statistique.

La culture est le point central de la célébration de la 31e journée africaine de la statistique (JAS), sous le thème « Moderniser les systèmes statistiques nationaux pour soutenir le développement socioculturel en Afrique », qui se tiendra le 18 novembre 2021. C’est sous cette même thématique que l’Institut national de la statistique (INS), a organisé le 11 novembre dernier, une conférence-débat sur ledit thème.

L’on apprendra lors de cette rencontre qui a eu lieu au sein de l’immeuble siège de l’organe en charge des statistiques que pour le compte de l’année 2019, le secteur de la culture a contribué à hauteur de 0,18% au Produit intérieur brut (PIB). Soit concrètement 41,5 milliards de Fcfa sur 23,243 milliards de Fcfa. Cette contribution s’est montrée croissante avec le temps. L’on est quitté de 38,447 milliards en 2016, à 39,489 milliards en 2017, et 40,419 milliards en 2019. Des contributions sur un PIB respectif de 20,038 milliards (0,19%), 20,960 milliards (0,19%) et 22,203 milliards (0,18%). Pour obtenir ce chiffre, l’on prend en compte « les activités des entreprises culturelles, la valeur ajoutée des entreprises culturelles, l’édition, la production des fils, la radio et télédiffusion, l’art et la culture de façon pure », a confié Carlos Deffo, chargé d’étude assistant n°3, à la division de la comptabilité nationale de l’INS.

L’on comprend donc mieux l’intérêt de l’Union africaine pour cette 31e édition de la JAS. Du côté des statisticiens camerounais, on justifie cet intérêt par un effet d’évaluation de la part de la culture à l’économie de l’Etat. « La statistique ici permet d’évaluer la contribution du secteur de la culture à l’économie nationale (…) il faut effectivement développer des approches pour valoriser toute la production statistique et voir sa contribution dans l’économie nationale, pour qu’elle (la culture) ne reste pas toujours sous-estimée », confie Ambroise Abanda, Chef de division de la coordination statistique et de la diffusion, à l’INS.

Indiquons que pour obtenir des données sur le secteur culturel, de façon générale le Cadre de l’Unesco des statistiques utilise le modèle économique du Système des comptes nationaux et les nomenclatures internationales. Notamment celle de la CITI (classification internationale type, par industrie, de toutes les branches d’activités économique, qui identifie les activités ou les industries de production culturelle), qui les regroupent au sein des sections J (information et communication) et R (arts, spectacles et loisirs). Dans le détail la section J se rapporte aux divisions 58 Activités d’édition, 59 activités de production de films cinématographies et vidéo, et 60 activités de programmation et de diffusion. Tandis que la section R quant-à-elle porte sur les divisions 90 activités créatives, arts et spectacles et 91 activités des bibliothèques, archives, musées et autres activités culturelles.

A l’échelle nationale, l’on s’intéresse à la J(J36001) qui comprend les activités d’édition, de production de film, d’émission et de diffusion radio et TV et une section R (R44000) activités artistiques, sportives et récréatives. C’est la jonction de ces deux variantes qui permet d’avoir la contribution réelle de la culture.

La conférence-débat organisé par l’INS, a aussi été le lieu pour parler du cadre légal et réglementaire qui régit l’activité statistique au Cameroun et de l’art, culture par rapport à l’Objectif du développement durable 11, cas du Cameroun.

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