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Le Tchad privé des financements du FMI en raison de la hausse des cours du pétrole

L’institution de Bretton Woods maintient que des décaissements supplémentaires ne seront plus effectués tant que les créanciers n’acceptent pas de faire un pas vers un allègement de la dette du pays.

Malgré l’approbation par le FMI d’un programme de financements de l’économie tchadienne à hauteur de 570 millions de dollars le 10 décembre 2021 sur trois ans, le pays va devoir se passer de ces avoirs en raison de la réticence des créanciers à concéder un allègement en faveur du gouvernement.

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Ces derniers invoquent la bonne tenue des cours du brut pour suspendre toute initiative d’allègement de la dette du Tchad en ce moment du fait des recettes additionnelles que génère cette conjoncture favorable.

Une attitude que le FMI goûte très peu. «Il est vrai que le Tchad va bénéficier de la hausse des prix du pétrole, mais il n’y a aucune garantie que les prix du pétrole resteront élevés. Un traitement de la dette de ce pays est important pour fournir des assurances en cas de chute des prix du pétrole », indique la directrice du département Afrique du FMI, Catherine Pattillo.

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Pour les créanciers, le Tchad n’a pas besoin d’un allègement de sa dette pour le moment, compte tenu de la flambée des cours du pétrole qui représente 80% des exportations et 40% des recettes budgétaires du pays.

Le comité des créanciers du Tchad notamment le Club de Paris, a précisé «qu’aucun allègement de la dette de la part des créanciers bilatéraux officiels n’était actuellement nécessaire, étant donné la flambée des prix du pétrole depuis l’approbation par le FMI d’un programme de financement de 570 millions de dollars en faveur du pays le 10 décembre 2021».

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Toutefois, ces derniers restent engagés dans le processus d’allègement de la dette du pays en cas de difficulté de mobilisation de ressources financières par les autorités.

Le FMI de son côté maintient que des décaissements supplémentaires ne seront plus effectués tant que les créanciers n’acceptent pas de faire un pas vers un allègement de la dette du pays.

«Nous avons déjà effectué quelques décaissements en faveur du Tchad dans le cadre d’un programme de financement, mais nous ne pouvons plus le faire jusqu’à ce que les créanciers acceptent un allègement de la dette du pays », poursuit la directrice du département Afrique.

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