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Les banques camerounaises et le Bureau de Mise à Niveau s’associent pour booster le financement des entreprises  

La signature du partenariat de collaboration entre les deux institutions a eu lieu le 22 juin 2022 à Yaoundé.

Développer les entreprises à fort potentiel de croissance afin de réduire leur taux des créances en souffrance. Tel est l’objet du partenariat signé ce 22 juin 2022 entre le directeur du Bureau de mise à niveau (BMN) des entreprises, Chantal Elombat Mbedey, et le président de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), Alphonse Nafack.

En effet, l’idée de cette collaboration entre les deux entités intervient suite aux difficultés de financement direct auxquelles font face les entreprises camerounaises. « La signature de cette convention s’inscrit dans une logique de complétude de l’action du BMN en faveur de la compétitivité des entreprises. Nous nous sommes rendu compte qu’après avoir produit des plans de mise à niveau, il y avait des difficultés pour les entreprises à implémenter ces plans en raison d’un accès pas toujours aisé aux crédits », a expliqué Chantal Elombat Mbedey, directeur du BMN des entreprises.

Bien plus, ce partenariat place un cadre global et formel de collaboration en vue d’accompagner les entreprises admises au Programme national de mise à niveau (Pnman) à accéder aux financements pour le renforcement de leur compétitivité. De ce fait, le président de l’Apeccam entend à travers les établissements de crédit apporter des financements nécessaires sous une couverture morale aux entreprises admises au Pnman. « En matière de restructuration des entreprises, le BMN peut aider la profession bancaire à baisser considérablement le taux des créances en souffrance en accompagnant les entreprises du portefeuille sinistré à la restructuration de leurs dettes », a-t-il indiqué. Au-delà des financements, les banques sont appelées à communiquer au BMN les noms des entreprises de leur portefeuille sinistrées pouvant bénéficier de son assistance pour retrouver un équilibre financier et s’acquitter de leurs engagements notamment financiers.

Relevons ici que le non-remboursement des crédits accordés par les banques ne relève pas seulement de la mauvaise foi des clients mais aussi des principes de comptabilisation qui peuvent gonfler l’enveloppe. Selon l’Apeccam, les crédits bancaires à l’économie ont connu une progression de 9,4% au Cameroun pour se situer à 3 764 milliards de FCFA, en dépit de la sinistralité du portefeuille de crédits qui demeure élevé à 14%.

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