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Les besoins du Cameroun en produits pétroliers augmentent de 25 000 TM (+3,8%) au 2nd trimestre 2023

Le pays veut importer 645 000 tonnes de carburant pour la période d’avril à juillet contre 620 000 tonnes il y a un an.

Pour la période allant d’avril à juillet 2023, le Cameroun veut importer 645 000 tonnes métriques ™ de produits pétroliers, selon un appel d’offres international que vient de lancer le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, en vue de sélectionner des traders pour les besoins de la cause. Cette quantité, si on compare à la même période en 2022, est en hausse de 25 000 TM, soit une tendance haussière de 3,8% sur un an.

Dans le détail, l’appel d’offres est ouvert aux sociétés de trading reconnues sur le marché international et porte sur la fourniture d’une quantité répartie comme suit : 245 000 TM de super (+45 000 tonnes) ; 290 00 tonnes de gasoil (en baisse de 10 000 tonnes) ; 20 000 tonnes pour le fuel 1500 (pas de variation) et 30 000 tonnes pour le fuel 3500 (en baisse de 10 000 tonnes).

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A l’observation, c’est la demande en super qui fait grimper les quantités que le Cameroun veut importer. Par ailleurs, la hausse observée au 2è trimestre 2023 s’explique aussi par le fait que, contrairement à 2022 où l’Etat avait importé pour avril, mai et juin, le présent appel d’offres inclut le mois de juillet. Ce qui signifie que la commande du Cameroun empiète légèrement le 3è trimestre de cette année. Ce qui peut traduire une volonté d’anticipation du gouvernement dans un contexte récurrent de pénurie de produits pétroliers à la pompe.  Les traders intéressés sont invités à déposer leurs offres au plus tard le 27 mars 2023.

Pour réduire le niveau des primes payées lors de l’importation des produits pétroliers, le Cameroun sélectionne depuis environ 3 ans, par appel à concurrence et avec comme critère de sélection le niveau de primes, quatre traders chargés de rendre disponibles, de grandes quantités de combustibles dans les eaux camerounaises afin de les vendre aux marketeurs et importateurs locaux.

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Selon le Minee, ce mécanisme, mis en place depuis l’exercice 2020 et à la suite de l’incendie de la Société nationale de raffinage (Sonara), l’unique raffinerie du pays, a permis de faire passer les primes par tonne de super et gasoil respectivement de 128 et 176 dollars à 38 et 45 dollars. Ce qui a engendré, a en croire Gaston Eloundou Essomba, une économie budgétaire annuelle de 150 milliards de FCFA.

Depuis lors, c’est le Nigérian Sahara Energy qui a régulièrement été recruté par le Cameroun comme principal trader. Vitol (Suisse), Addax Energy (Suisse) et Petra EnergySA (Suisse) sont les trois suivants immédiats.

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Mais il faut noter que cette nouvelle façon pour le Cameroun n’a pas toujours eu l’effet escompté. En effet, des traders, sélectionnés lors de l’appel d’offres international de mai dernier pour livrer 30 000 tonnes métriques de fioul lourd (fuel Oil 3500) devant assurer la consommation des mois de juillet, août et septembre 2022 au Cameroun, ont décliné l’offre. Et pour cause, l’adjudicataire s’est désisté. Le second, consulté, a déclaré ne plus être prêt à livrer le produit au niveau des primes proposées. La commission de passation de marché a donc décidé de relancer un nouvel appel d’offres en juin 2022. Ce qui a causé des retards dans l’approvisionnement du pays en produits pétroliers.

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