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Les prêts engagés par la Banque mondiale, mais non décaissés par le Cameroun, s’élèvent à 655 milliards en 2021

Le Cameroun a jusqu’à fin 2023 pour entrer en possession de ces ressources afin d’éviter qu’elles ne deviennent forcloses.

Le 24 mars 2021 a marqué le début des travaux de la revue annuelle conjointe du portefeuille de coopération entre le Cameroun et la Banque mondiale. Les travaux qui se tiennent sur deux jours ont été lancés par le ministre de l’Economie de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) Alamine Ousmane Mey et le Directeur des opérations de la Banque mondiale eu Cameroun Abdoulaye Seck.

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Il ressort de cette rencontre que le portefeuille de la Banque mondiale au Cameroun connaît depuis peu un faible taux de décaissement soit 30%. Ce taux assez faible révèle la performance globale modérément satisfaisante du portefeuille des opérations nationales et des difficultés de mise en œuvre. Le volume du solde des engagements non décaissés (Send’s) de la Banque mondiale en direction du Cameroun  se chiffre à 1 191,5 millions de dollars soit environ 655,3 milliards de Fcfa. Montant qu’il faudrait décaisser au cours des deux prochaines années afin d’éviter que ces fonds mis à disposition ne deviennent forcloses. Plusieurs causes expliquent alors ce montant assez élevé de Send’s. De façon générale, la revue conjointe du portefeuille de coopération Cameroun-Banque mondiale organisée en mars 2019 avait permis de mettre en exergue plusieurs problèmes transversaux rencontrés dans leur mise en œuvre, notamment : le faible niveau de maturité des projets ; les retards dans l’élaboration et l’adoption des Plans de travail et de budget annuel (PTBA) ; la faible mobilisation des fonds de contrepartie ; l’absence de critères d’évaluation de la performance des équipes des Unités gestion des projets ; le mode d’évaluation non adapté aux situations de pandémie et/ou insécurité ; la crise sécuritaire dans certaines Régions du pays abritant plusieurs projets.

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A cette donnée, l’on note aussi que le portefeuille actif de la Banque mondiale au Cameroun s’élève à environ 2,54 milliards de dollars, soit 1 411,004 milliards de Fcfa, pour 20 projets actifs qui s’alignent sur les objectifs de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030. Ce portefeuille est réparti entre les secteurs des infrastructures avec 54% de l’enveloppe, du développement rural 12%, de la santé 9,7%, de la gouvernance 8,8%, de l’éducation 7,7%, du développement social 3,6% et de l’industrie et services 3,4%.

Il convient de rappeler que les travaux de la revue annuelle conjointe du portefeuille de coopération entre le Cameroun et la Banque mondiale, ont pour objectif de faire le bilan des actions entreprises, puis de procéder à un nouveau diagnostic des projets du portefeuille, à l’effet d’améliorer la performance des projets en cours et ceux envisagés. Le diagnostic en question devra déboucher sur la formulation d’une feuille de route à mettre en œuvre immédiatement au terme de la revue. Selon le Minepat, il s’agit de « reconnaître et saluer les avancées positives, mais surtout identifier les obstacles résiduels qui se trouvent sur le chemin de la mise en œuvre des projets de développement pour lesquels les financements ont été obtenus auprès de la Banque mondiale». Le Directeur des Opérations de la Banque au Cameroun, Abdoulaye Seck, pour sa part à plutôt souligné d’excellents résultats dans l’intervention de l’institution qu’il représente. Notamment dans l’offre de l’électricité, dans le capital humain avec la distribution du manuel scolaire, ainsi que d’importants efforts en matière de développement rural avec l’amélioration de la productivité agricole.

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