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Les produits et services de la finance islamique en vitrine à Yaoundé 

Selon les experts de African Islamic Finance Consulting (Aifc), cette forme d’intermédiation constituerait un levier de développement pour le secteur financier et le tissu économique du Cameroun, d’autant plus que le problème du manque de taux d’intérêt justifie la réticences de certaines banques locales.

Selon le rapport 2016-2017 sur l’état de l’économie islamique dans le monde du FMI, la finance islamique (système financier basé sur la création et la gestion de produits et d’instruments financiers conçus pour fonctionner selon des principes cohérents avec la charia) est l’un des domaines les plus croissants et les plus dynamiques de l’industrie financière. En effet, le marché de la finance islamique se situait à 2 000 milliards de dollars d’actifs globaux en 2015 avec un taux de croissance compris entre 15 et 20%. Eu égard à ces performances, AS Salam en partenariat CCA-Bank a organisée le 09 août 2022 à Yaoundé, une conférence sous le thème « la finance islamique une opportunité pour le Cameroun ».

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En effet, ce pan de la finance a gagné en popularité tant auprès des pays développés que des pays en développement. Certains pays africains, notamment ceux de l’Afrique du Nord (Tunisie, Libye, Maroc), mais aussi la Tanzanie, le Nigeria, et le Sénégal ont manifesté un vif intérêt pour la finance islamique, et multiplient les efforts pour le développement de ce nouveau système financier. Seulement, malgré cet engouement pour la finance islamique, le Cameroun tarde encore à l’adopter pleinement. Pourtant, la Banque islamique de développement (BID) première banque multilatérale de finance islamique dans le monde lui apporte son soutien multiforme. En occurrence ; l’aide de 52 milliards au profit des riziculteurs camerounais, le prêt de 54,8 milliards FCFA accordé à la Sonara ; le financement de 64,2 milliards en faveur de la Sodecoton etc.

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Produits et services

Mentionnons ici que les produits et services de la finance islamique s’adressent à tout le monde, sans distinction de religion, de race ou de croyance (contrairement à ce que pourrait suggérer l’expression « finance islamique » a priori). S’il faut tenir compte de la répartition de la population, le Cameroun est un pays laïc avec environ 33% de musulmans selon The World Factbook. Membre de l’organisation de la coopération islamique (OCI), le Cameroun constituerait de fait une opportunité afin de développer son tissu économique. « La finance islamique est basée sur la charia. De son côté, CCA Bank respecte cette règle stricte à travers de financement, dépôt, collecte et épargne halal (licite et accepté par la religion musulmane). Mourahaba, Ijara, Salam, Istina’a, Tawarruq, Quardi Hassan, Wadi’a sont entre autres produits que nous proposons » indique Cynthia Aratu Abange, responsable du developpement de la finance islamique CCA Bank.

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Par ailleurs, plusieurs études ont confirmé que l’implémentation des principes et instruments de la finance islamique favorise la stabilité financière, le bien-être de la société, l’équité dans les transactions financières, une répartition équilibrée des gains, la croissance économique…

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