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Les projets à financer avec l’emprunt obligataire 2022 du Cameroun

Infrastructures routières, aménagement urbain, reconstruction des zones sinistrés... lumière sur les projets qui seront financés grâce à l’emprunt obligataire 2022.

Sauf cas de force majeure, l’Etat du Cameroun devrait, sans surprise, pouvoir mobiliser les 200 milliards qu’il recherche auprès des investisseurs de la Cemac. Avec les 180,5 milliards de prise ferme déjà garantis par le consortium d’arrangeurs, il ne reste plus que 19,5 milliards à collecter auprès des autres investisseurs. Le pays qui n’enregistre aucun défaut de paiement sur les marchés financiers et monétaire de la Cemac, depuis 2010, entend capitaliser sur cette confiance des investisseurs dans la signature du Cameroun, pour lever cette nouvelle enveloppe de financements. En termes de remboursement, pas de soucis à se faire pour les souscripteurs. Pour chaque emprunt du Cameroun, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) ouvre dans ses livres un compte d’amortissement. Chaque 15 du mois, période de pic de recettes fiscales, elle prélève un montant du compte unique du Trésor qu’elle reverse dans le compte d’amortissement.

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A chaque échéance de remboursement, elle débite le compte d’amortissement pour créditer le ou les comptes des investisseurs ayant souscrits à cet emprunt. Le trésor public a ainsi au cours de cette décade remboursé un montant de 3 349 milliards dont 2294 milliards sur le marché monétaire de la Beac, 695 milliards sur le marché financier local et 360 milliards sur le marché international. Selon le document d’information, le Cameroun a même récemment obtenu de la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (Cobac) l’application d’une pondération nulle sur ses émissions.

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Les fonds collectés à travers cette opération serviront à réaliser des projets d’infrastructures dans le pays. À en croire les détails contenus dans la note d’information, la plus grosse enveloppe sera allouée aux infrastructures routières. L’État du Cameroun entend y injecter un peu plus de 141 milliards de FCFA. Parmi ces projets, on compte, les travaux de la phase 1 de l’autoroute Yaoundé Douala (17 milliards), les travaux de désenclavement du bassin agricole de l’Ouest(8 milliards), le bitumage des routes communales de Meyomessala, le bitumage des routes Mengong-Sangmélima (5 milliards), Foumban-Koupa Matapit (2 milliards), Awae Esse(6 milliards), Ekondo titi Kumba(3 milliards)… Les travaux d’aménagement urbain devraient quant à eux engloutir 19 milliards de FCFA, contre 17,4 milliards de FCFA pour les infrastructures énergétiques et d’adduction d’eau potable. Ici par exemple, on compte parmi les projets éligibles les travaux d’aménagement hydroélectrique de Memve’ele (5 milliards), les travaux de construction de l’usine de pied du Barrage de Lom Panga r(7 milliards), la construction d’une ligne de transport 400 kv Nachtigal- Bafoussam (1 milliard), les travaux de sécurisation foncière des corridors de lignes du projet de Renforcement et stabilisation des réseaux de transport d’électricité de la ville de Yaoundé (2,4 milliards)… Les travaux d’extension du Port en Eau Profonde de Kribi (Phase 2), réalisés sous la coupole du ministère des Travaux engloutissent quant à eux un peu plus de 15 milliards de FCFA, tandis que 4,5milliards sera affecté au programme de reconstruction de la Région de l’Extrême-Nord.

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