Conjoncture
A la Une

Les recettes de la chasse sportive chutent de 74,25% en 2020

Elles ont atteint au 31 décembre 2020 la somme de 211 millions de Fcfa contre 835 millions en 2019, soit un gap de 620 millions. Déficit causé par la survenue de la Covid-19.

Le mardi 16 février 2021, le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof) Jules Doret Ndongo a présidé le lancement de la saison cynégétique 2021 (période de chasse pour les touristes dans les aires protégées), à l’Ecole de Faune de Garoua. Ceci à la suite de la visite de travail entamée depuis le 13 février dans le Septentrion. Cette nouvelle saison intervient dans un contexte toujours marquée par la crise du coronavirus, qui avait conduit à l’interruption de la saison 2020. C’est dans un communiqué datant du 20 avril 2020, que Jules Doret Ndongo rendait publique cette information qui prenait effet sur l’ensemble du territoire national.

Lire aussi : Budget de l’Etat : 213 milliards de recettes non-fiscales en 2021

Selon le Minfof cette décision a été prise parce que «la quasi-totalité des personnes qui viennent chasser dans nos parcs sont des gens venant d’ailleurs. C’est la raison pour laquelle nous avons dû suspendre les activités ». Suspension qui a alors entrainé une baisse des gains que rapporte ce secteur à 211 millions de Fcfa au terme de l’année 2020, contre 835 millions en 2019. Soit une baisse de 620 millions en valeur absolue et 74,25% en valeur relative.

L’on apprend toujours de ce ministère que les recettes du secteur au cours de la saison de chasse 2018-2019, s’élevaient à 696 millions de FCFA, en augmentation de 7,7% par rapport à la saison précédente. L’activité durant cette période avait été dominante dans les zones d’intérêt cynégétiques de l’Adamaoua, du Nord et de l’Est, mentionne Jules Doret Ndongo.

Lire aussi : Enseignement supérieur : l’Ecole de Faune de Garoua livre une nouvelle cuvée de diplômés

Même si la saison 2020 n’a pu se poursuivre, elle avait au moins commencé sous de bons auspices. Seulement pour le mois de mars elle a généré des recettes de 190 millions de Fcfa. Lors du lancement de celle-ci, le 20 janvier 2020, le Minfof avait procédé à la remise la somme de 55 millions de Fcfa, aux communes et communautés riveraines de la région du Nord. Financement qui devait permettre de supporter une partie des charges liées à la gestion des ressources fauniques, précisément dans les communes de Tcholliré, Touboro, Madingring, Rey-Bouba, Lagdo, Guider et Poli. Plus précisément, celui-ci représentait les quotes-parts de chaque commune, dans les recettes issues du tourisme de chasse au Cameroun, pendant l’année écoulée.

Rappelons qu’au Cameroun la saison cynégétique est organisée dans des aires protégées et donne lieu à la perception d’une taxe journalière dont le taux est fixé par la loi de finances. L’abattage et la capture des animaux dans un territoire de chasse obéissent aux prescriptions du plan de tir fixé par arrêté le Minfof. Le plan en question précise chaque année, les quotas d’abattage et de capture de différentes espèces et les latitudes de prélèvement par type de permis. Des dix régions du pays, la région du Nord est celle qui génère le plus de revenus de cette activité, à cause de  l’importance en termes de superficie des aires protégées et à la richesse en espèces prestigieuses que renferment ces aires.

Lire aussi : PIB : le secteur tertiaire recule à 5,3% au 2e trimestre 2020

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page