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Les secteurs primaire et tertiaire plombent l’activité économique en 2020

Au terme de cette année, leur contribution au Produit intérieur brut a chuté. Elle est passée respectivement de 0,6 point en 2019 à 0,1 point en 2020 et de 1,3 point en 2019 à 0,3 point en 2020. Le secteur secondaire pour sa part affiche une contribution de 0,8 point après 0,9 point en 2019.

L’on a déjà une vue assez claire de l’activité économique camerounaise durant l’année 2020. Selon les comptes nationaux publiés par l’Institution nationale de la statistique (INS) « L’activité économique nationale ralentit fortement à 0,5% en 2020 contre 3,5% en 2019. Ce fléchissement est imputable à la pandémie de covid-19, qui a induit une baisse des échanges et une perturbation de l’activité économique, du fait des mesures de confinement prises par les pays pour endiguer la propagation de la maladie ». Chose qui est justifiée par un recul des activités des secteurs primaire et tertiaire, tandis que le secteur secondaire pour sa part observe plutôt une résilience. De façon précise, les parts des secteurs primaire et tertiaire à la contribution du PIB ont baissé en 2020, passant respectivement de 0,6 point en 2019 à 0,1 point en 2020 et de 1,3 point en 2019 à 0,3 point en 2020. Le secteur secondaire pour sa part a contribué à 0,8 point après 0,9 point en 2019.

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L’on comprend donc bien que les secteurs primaire et tertiaire semblent avoir été les plus touchés par la pandémie à Covid-19. Avec un taux de croissance de +0,6% en 2020 après 3,9% en 2019, le secteur primaire n’a pas été des plus compétitifs. « Ce fléchissement est le reflet des contre-performances enregistrées dans les branches agriculture industrielle et d’exportation (-1,6% contre 5,0% en 2019) et, sylviculture et exploitation forestière (-1,8% contre +6,1%) », renseigne l’INS. L’observation faite sur le terrain, montre qu’avec la fermeture des frontières, les producteurs locaux se sont retrouvés en surproduction, car les produits vivriers camerounais sont destinés d’une part à la consommation locale et d’autre part à l’exportation surtout vers les pays de la Cemac. N’ayant plus la possibilité d’écouler leurs produits, l’on a assisté à une chute drastique des prix de certaines denrées alimentaires sur les étals. Par exemple la tomate qui se vendait à près de 5 000 Fcfa un cageot dans la ville de Bertoua, lorsque la pandémie était à son pic.

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Le secteur tertiaire qui regroupe l’hôtellerie, le tourisme entre autre a aussi vu ses activités reculées, soit un taux de croissance de +0,6% en 2020 contre 3,1% l’année précédente. « Ce ralentissement est consécutif au repli remarquable de l’activité dans les branches «Hébergement et restaurants» (-6,4% contre 4,2%en 2019) et de «Transport et entreposage» (-1,3% contre 4,1% en 2019), sous l’effet du confinement lié à la crise sanitaire. Ces activités sont en effet celles qui ont été les plus impactées par la pandémie de de la Covid-19 », indique l’INS.

Le secteur secondaire pour sa part durant l’année 2020, a fait preuve de résilience, soit une croissance de de 3,2% en 2020, après 3,8% en 2019. Portée par « la bonne tenue de la plupart des branches d’activité, notamment : les industries extractives, les Bâtiments et Travaux Publics, les industries agroalimentaires, et les autres industries manufacturières ».

Mesures d’accompagnement

Frappé de plein fouet sur les plans sanitaires et économiques, le gouvernement avait alors pris un ensemble de mesures devant contribuer à faire face aux différentes répercussions engendrées par la Covid-19. C’est ainsi que nait le Fonds spécial de solidarité national (Fonds Covid-19), avec une enveloppe de 180 milliards de Fcfa. Notons donc que l’agriculture en générale à bénéficier de 8 milliards de Fcfa à travers les ministères de l’Agriculture et du développement rural (6 milliards) et celui de l’Elevage des pêches et de l’industrie animale (2 milliards). Du côté du tourisme une enveloppe de 1,7 milliard a été mise à la disposition du ministère du Tourisme et des loisirs, devant contribuer à relancer la filière.

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