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Les vaches importées de France boostent la production laitière dans l’Adamaoua

La production laitière de l’Adamaoua est en hausse depuis Avril 2021, une production laitière qui met ainsi les consommateurs à l’abri des maladies suite à la consommation du lait importé.

Les vaches laitières de race montbéliarde importées de France, acquises dans le cadre du Projet de Développement de l’Elevage (PRODEL),  ont été distribuées récemment aux organisations des producteurs de lait des régions concernées. L’Adamaoua, connue pour son important cheptel bovin et son expertise s’est taillée la part du lion. Sur les 168 vaches, 08 organisations des producteurs de lait de cette région, en ont reçu 134. Ces vaches viennent augmenter substantiellement la production laitière de la région et partant du Cameroun dans son ensemble, et garantir une meilleure santé des populations.

« Les vaches qui sont déjà dans nos fermes viennent augmenter la production des éleveurs et leur permettre de renforcer leur économie », explique Mamoudou Cerno, président de la Fédération Régionale des Eleveurs de l’Adamaoua (FERELAD). De ces explications du patron des éleveurs du château d’eau, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les montbéliardes sont bien arrivées dans la région après 4 mois d’acclimatation à la station de Lougguere dans le Nord. En fait, la région de l’Adamaoua qui reçoit la plus grande partie de cette acquisition se distingue par une organisation plus ou moins visible des acteurs de la filière laitière. « Pour ce qui concerne l’Adamaoua, il y a 08 groupements de producteurs qui sont bénéficiaires des vaches génisses laitières. C’est en tout 134 vaches pour les 08 groupements. La coopérative Socap du Mbéré, 20 vaches, Société coopérative avec conseil d’administration Duroobé du Faro et Deo : 24 ; Coopérative producteurs lait de la Vina 10 ; Société Coopérative Kuda Berni : 20 vaches ; Coopérative Kossam 10, Coopérative Kossam 20 ; Coopérative Dada Ouro Vina : 10 vaches ; Etablissement Nana Bouba : 20 vaches », ajoute le président, visiblement satisfait de cette dotation du Minepia.

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A la ferme des Etablissements Nana Bouba, située à environ 72km de Ngaoundéré c’est un véritable travail digne d’une ferme des pays du nord qui est fait. A l’entrée de la ferme, Ahmadou Tidjani, principal berger de ces vaches s’assure que toute personne qui entre à la ferme s’est bien désinfectée. Outre la désinfection, il faudra s’assurer de ne pas stresser les animaux. Dans cette ferme, les animaux sont suivis au cas par cas. « Chaque matin, nous leur donnons du fourrage, après nous procédons à la première traite, celle du matin. Pendant que nous faisons la traite, nous leur donnons les aliments concentrés. Après le concentré, nous revenons avec le fourrage. A midi, c’est le tourteau, à 17h, nous revenons avec le concentré et puis nous procédons à la traite de la soirée. Le travail prend fin autour de 22h ». Avec ce soin, les animaux de cette ferme ne connaissent pas trop de cas de maladie depuis leur transfert dans ce site le 26 février 2021. Au-delà du fait que ces animaux ne sont pas encore victimes de pathologie, les vétérinaires font la ronde pour s’assurer de l’état physique et psychologique des animaux. « Concernant la production laitière, plusieurs éléments rentrent en jeu. L’état mental surtout joue un rôle important. Quand l’animal est stressé, il donne moins de lait, même s’il est bien nourri. Il faut s’assurer que l’animal n’est pas stressé. Il en est de même pour le personnel qui veille sur eux », explique Ousmane Chehou, responsable du suivi de la ferme Etablissements Nana Bouba.

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Dans cette ferme qui a bénéficié de 20 vaches, 11 vêles et 06 veaux, la production de lait varie d’une vache à une autre. Selon Ousmane Chehou,  en six semaines, 6 603 litres ont été produits. « Avant ces vaches, nous produisions déjà du lait avec les vaches locales, mais pas avec le même rendement. Nous avions 2 troupeaux d’environs 70 têtes chacun. Avec les montbéliardes, nos capacités de production ont quadruplé. Le lait recueilli est pesé et transporté dans des bidons vers la ville de Ngaoundéré où il est livré aux commerçants qui font le yaourt », ajoute-t-il. Avec l’augmentation de la production, les responsables pensent déjà à la mise sur pied des laiteries pour la valorisation du lait local. « Nous avons la capacité de satisfaire la demande. Avant les montbéliardes, on avait déjà une bonne capacité de production, avec les nouvelles vaches, on a considérablement augmenté la production. En saison pluvieuse, nous produisons toujours plus. On a des problèmes de conservation. Avec les nouvelles vaches, vous pouvez imaginer la quantité. Il nous faut des appuis du ministère de l’élevage, surtout en matière d’aliments pour bétail. C’est ça qui fait qu’il y a une différence dans les quantités produites », espère le responsable.

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