Conjoncture

Liberté de la presse : les éditeurs veulent un appui public de 2 à 3 milliards de Fcfa

A l’occasion du 30eme anniversaire de la promulgation de la loi du 19 décembre 1990 sur la communication sociale, le Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac), a adressé un mémorandum au président de la république pour un meilleur accompagnement par les pouvoirs publics.

Le 19 décembre 2020, le Cameroun célébrait le 30e anniversaire  de la loi N°90/052 du 19 décembre 1990, portant sur la communication sociale qui consacre la liberté de la presse. Saisissant l’occasion, le Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac) a adressé un mémorandum interpellant les  pouvoirs publics,  sur les  besoins de la presse privée  camerounaise. Les   de presse sollicitent ainsi un meilleur accompagnement des institutions à hauteur de 2 à 3 milliards de FCFA par an. Jusqu’au début de l’année en cours, l’aide publique octroyée à la communication privée au Cameroun s’élève entre 150 et 300 millions de FCFA par an. Un appui jugé insuffisant compte tenu de la répartition faites entres les entreprises et les associations corporatistes.

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 Il faut noter que, depuis avril 2020, il existe  désormais un appui institutionnel de l’État à la presse à capitaux privés. Il est strictement dédié  aux entreprises éditant des journaux et périodiques paraissant à intervalles réguliers et aux entreprises de presse en ligne. Lors de la dernière allocation, survenue en juillet 2020 un montant de 240 millions de FCFA a été reparti à plus d’une centaine de journaux et associations professionnelles.

 Saluant dans la foulé les avancées visibles sur le terrain en terme de diversification du paysage médiatique de  plus en plus fournis grâce à l’existence de plus de 400 journaux sur l’étendue du territoire, le président du  Repac François Mboke, n’a pas manqué  de souligner les actions que doit entreprendre le gouvernement et aussi noter l’engagement pris par le gouvernement mais qui tardent à être réalisés.

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Sur les propositions émises concernant le cadre juridique, les membres sollicitent la mise sur pied d’un régime fiscal spécial pour la presse, et  de défiscaliser les intrants, les impôts et taxes sur les prestations professionnelles et taux commerciaux. Outre cette demande le Repac souhaite d’une part que le gouvernement autorise le prélèvement d’un pourcentage sur la redevance audiovisuelle au profit de la presse privée et d’autre part accompagne la mise en place d’une structure locale fiable pour la distribution de la presse à travers tout le pays pour promouvoir le droit de l’accès à l’information  pour tous.

En matière d’auto régulation de la presse, le Repac suggère  une restructuration du Conseil national de la communication (CNC) en diversifiant le profil des membres représentatifs, en clarifiant les procédures de désignation et le renforcement des pouvoirs du CNC en lui attribuant le pouvoir de délivrer la carte presse, et d’attribuer les fréquences audiovisuelles. Pour les actions urgentes, un déblocage de fond spécial pour les entreprises de presse afin de leur permettre de faire face aux ravages de la pandémie actuelle de Covid-19, également faire payer en urgence, les factures en instance dans les administration en faveur de la presse privée. Des doléances qui certaines tomberons dans des oreilles attentives du gouvernement au vue d’un accompagnement médiatique efficace de la presse pour la bonne réalisation des nombreux chantiers prévus en 2021.

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