ConjonctureA la Une

Logements Sic : menace de résiliation des contrats des locataires indélicats

L'opération a été lancée ce 23 septembre par Ahmadou Sardaouna, directeur général de la Société immobilière du Cameroun

Nommé il y a à peine un mois à la tête de la direction générale de la Société immobilière du Cameroun (SIC), le 20 août 2019, Ahmadou Sardaouna annonce déjà des couleurs. Deux semaines seulement après sa prise de fonction, le nouveau manager a entamé sa première mission de travail dans les services rattachés à la SIC. Mission de travail sanctionnée par un constat amer, après avoir touché du doigt les réalités fonctionnelles et structurelles des administrations partenaires de la Sic, ainsi que des projets de l’entreprise, minés par de nombreuses difficultés et dysfonctionnements.L’une des missions confiées par Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du développement urbain (MINHDU) à Ahmadou Sardaouna lors de son installation, c’est la lutte contre les filouteries de loyer et le phénomène des sous-locations des logements Sic. Après 67 ans d’activités, la Société immobilière du Cameroun connaît des fortunes diverses dans ses cités, résidences et logements simples du triangle national. En plus de leur vieillissement, ce patrimoine est abandonné à des locataires transformés en de véritables propriétaires.

Pour y mettre fin, Ahmadou Sardaouna a lancé une vaste campagne d’identification des locataires et occupants de ses propriétés immobilières. Cette campagne sera couplée d’une opération de « recouvrement des arriérés locatifs ». C’est officiellement depuis le 23 septembre 2019 que les équipes de la Sic effectuent des contrôles stricts auprès des personnes concernées par ces opérations. Elles vérifient les dernières quittances de paiement, des contrats de location ou des pièces d’identité, entre autres.  « Ce processus se fera sans complaisance sur tous les logements Sic, quelle que soit la qualité des locataires », indique un membre de cette équipe opérationnelle. La Sic attend par ailleurs, des « locataires en impayés », le règlement de leurs dettes locatives « afin d’éviter la résiliation du contrat de bail et l’expulsion du logement », précise Ahmadou Sardaouna dans un communiqué.

Le patrimoine de la Société immobilière du Cameroun est constitué de 20 cités, qui contiennent 9 735 logements simples, 4 blocs de résidences dans 9 des 10 régions du pays, L’Adamaoua étant l’unique à ne pas en avoir. Société d’économie mixte, son capital est d’un milliard de FCFA détenu par l’Etat du Cameroun, les Collectivités territoriales décentralisées, les sociétés à capitaux publics d’une part, et les personnes morales ou publiques de droit privé d’autre part.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page