SESSIONS PARLEMENTAIRESSESSION PARLEMENTAIRE DE JUIN 2021
A la Une

Loi de Finances rectificative: le Minfi s’explique sur l’augmentation du prix du passeport

Selon Louis Paul Motaze la hausse du prix du passeport résulte des dépenses que va engager le prestataire pour la confection de cette pièce. Ces dernières ne proviendront plus de l’Etat.

Le passage du prix du passeport de 75000  à 110 000 F Cfa fait grincer des dents.  « Le droit de timbre sur les passeports nationaux est fixé, à compter du 1er juillet 2021 ainsi qu’il suit : délivrance, renouvellement et prorogation des passeports ordinaires : 110 000 FCFA ; le reste sans changement » prévoit  l’Ordonnance du 7 juin dernier. Le texte qui est désormais  à l’Assemblée nationale a été défendu ce jour par le ministre des Finances devant la Commission des Finances et du budget. Un passage qui a conduit le Minfi à se prononcer sur les raisons de ce grand changement.

Selon Louis Paul Motaze, cette hausse résulte du changement de régime dans la prise en charge des dépenses liées à la confection des passeports au Cameroun. « Le problème du passeport… je crois que la chose la plus importante est de  dire que le Passeport va se faire sous un nouveau régime. Le régime du partenariat public-privé. C’est-à-dire que vous avez un prestataire qui va engager des dépenses pour la production du passeport. Personne ne va venir faire des dépenses pour vos beaux yeux. Donc ce prestataire a besoin d’être rémunéré sur la base du travail qu’il a fait et du fait qu’il a engagé ses propres dépenses. Donc ce n’est plus l’Etat qui dépense, c’est le prestataire qui dépense son argent et qui a besoin d’être rémunéré » assure le Minfi.

Cette hausse intervient 5 ans après la deuxième modification opérée sur le prix du passeport. En effet en 2016, le gouvernement décidait de faire passer de 50.000 F Cfa à 75000 le prix de cette pièce. Le gouvernement évoquait alors la nécessité de sécuriser ce document.

Augmentation du budget

Le ministre des Finances est également revenu sur les raisons liées à l’augmentation du budget de l’Etat. Pour ce dernier, la hausse des recettes serait à l’origine de ce nouveau passage devant le Parlement. « L’ordonnance du Chef de l’Etat vise à constater qu’il y a eu des changements entre les prévisions qui ont été faites en décembre lorsque nous présentions le budget (budget qui a été voté et promulgué) et ce qui se passe maintenant. Je prends juste un exemple. Nous avons travaillé sur la base d’un baril de pétrole à un certain prix et on se rend compte que le prix du baril est allé vers la hausse. Ca entraine des ressources supplémentaires et comme nous travaillons sur la base de la transparence, il est normal que nous venions devant les parlementaires pour leur dire : voilà ce que nous allons recevoir en plus de ce que vous avez voté. Mais ressources supplémentaires entraînent des dépenses supplémentaires.  Donc il est normal que cette Ordonnance que le président a prise,  qu’on la présente devant les parlementaires pour dire que voilà ce qui justifie l’augmentation du budget » assure le Minfi.

En rappel, le gouvernement justifie également cette révision à la hausse du budget par des modifications telles que  « les budgets d’urgence contre la résurgence de la pandémie du Covid-19 qui va engendrer des besoins dont ceux liés à la vaccination, de suspendre le mécanisme de décaissement et de remboursement des fonds C2D avec la France, de préciser dans le cadre des négociations en cours d’un nouveau programme économique et financier (Pef) avec le FMI, les appuis budgétaires attendus, de relever de 100 milliards  F Cfa à 160 milliards F Cfa,  le niveau de l’allègement de la dette extérieure du Cameroun vis-à-vis du G20, d’assurer la sécurité aux frontières et à l’intérieur du pays ».

Réné Ombala

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page