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L’Unfpa remet des équipements de transfusion sanguine de plus de 242 millions de F au Cameroun

Ce don vise la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est et du Centre

Le bureau pays du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) a remis d’un lot d’équipements de transfusion sanguine d’une valeur de 385 850 dollars (plus de 242 millions de Fcfa) au ministère de la Santé publique (Minsanté). C’était à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de donneurs de sang, le 14 juin 2022. Ce don était entre autres composé de 34 conteneurs de poches de sang, 4 congélateurs de stockage des poches de plasma frais congelé à -37°C, 4 centrifugeuses réfrigérées, 34 réfrigérateurs de banque de sang et 21 chaises de prélèvement sanguin stationnaire. Mentionnons ici que l’aide accordée au gouvernement camerounais est la résultante du Projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infantile (Pasmni) financé par la Banque islamique de développement (BID). Dans le détail, le programme vise la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, de l’Est et du Centre.

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Selon les résultats de l’Enquête démographique de santé (EDS), l’on note qu’en 2018, le pays a enregistré 467 décès pour 100 000 naissances. Ce chiffre était encore plus alarmant par le passé avec 782 décès pour 100 000 naissances en 2011 (EDS). De 1998 à 2004, le ratio de mortalité maternelle est passé de 430 à 669 décès pour 100 000 naissances vivantes puis, à 782 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2011. Par contre le ratio de mortalité néonatale est passé de 41 décès pour 1000 naissances vivantes en 1998 à 29 décès en 2004 puis, à 31 décès en 2011. Quant à la mortalité infanto-juvénile, elle a faiblement diminué passant de 146 décès pour 1000 naissances vivantes en 1998 à 144 décès en 2004, puis 122 décès en 2011 (EDS 1998, 2004 et 2011). Ces chiffres sont en grande partie dus à la pénurie de sang sécurisé au Centre national de transfusion sanguine (Cnts).

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Insuffisance des donneurs bénévoles

Le constat est clair. La collecte de poches de sang au Cameroun avance à pas de tortue. Pour un besoin annuel exprimé à 400 000 poches de sang, le Cnts placé sous la tutelle du ministère camerounais de la Santé publique (Minsanté) n’a que collecté 100 000 poches en 2021. De ce fait, un gap de 75% est à combler du fait du besoin qui fait de plus en plus pression. «  Les personnes souffrant de drépanocytose font partie des personnes dont la prise en charge nécessite une transfusion sanguine » apprend-t-on d’un médecin contacté par EcoMatin. A côté de cette catégorie de personnes s’ajoutent les accidentés, ceux souffrant de pathologie graves et sévères ou encore d’anémie, ainsi que des femmes souffrant d’hémorragies pendant la grossesse ou en donnant la vie …

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Cette situation est imputable à l’insuffisance des donneurs bénévoles non rémunérés. Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), « les statistiques disponibles sur le don de sang au Cameroun font état de seulement 10% des donneurs bénévoles, volontaires, et non rémunérés, qui sont pourtant les plus sûrs car ils représentent un risque moindre de collecte de sang contaminé. » A cet effet, l’institution sanitaire appelle le Cameroun à recruter une population de donneurs estimée à 2 % dans chaque communauté des quatre groupes sanguins identifiés (A, B, O et AB ndlr). Toutefois, les pouvoirs publics accentuent des actions afin de satisfaire la demande annuelle à travers des campagnes de collecte de sang.

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