Conjoncture
A la Une

L’Union européenne accorde 6,5 milliards d’appui au développement de la filière laitière

Ces fonds sont dédiés au démarrage des mini laiteries de Maroua, Garoua, Ngaoundéré et Meiganga.

Financées à hauteur de 6,5 milliards de Francs CFA par l’Union européenne,les mini laiteries de Maroua Garoua, Ngaoundéré et Meiganga sont dotées d’une capacité de transformation de 2000 litres de lait par jour. Leur démarrage, le 5 novembre 2020, répond au besoin de pérennisation des acquis de la composante « Appui au développement de la filière laitière » du Programme d’amélioration de la productivité agricole (PAPA/ADFL).

Lire aussi : 63 milliards pour soutenir les filières lait, poisson et anacarde

120 emplois directs emplois permanents et une centaine d’emplois indirects sont attendus à l’issus de la mise en fonction de ces mini laiteries. Une formation des acteurs a préalablement été organisée, courant 2019, afin de les outiller à l’utilisation, la gestion et l’entretien de ces infrastructures dotées de centres de collectes de lait, de laboratoires d’analyse de qualité et des maisons d’éleveurs et de développement durable. Celle-ci était adossée à des initiatives visant à améliorer la résilience des bénéficiaires au travers de la production et la commercialisation locale de produits dérivés. Coût de la formation : 150 millions de Francs CFA.

Une enveloppe de 157,7 millions de Francs CFA a par ailleurs été ouverte sur les ressources de la facilité de coopération technique (TCF) du Cameroun pour la période 2017-2021 aux fins d’assurer la pérennisation de ces mini laiteries. Décision a ainsi été prise à la suite des insuffisances constatées dans les capacités techniques, organisationnelles et managériales des bénéficiaires. A Maroua, celle-ci sera assurée grâce à la cession de l’infrastructure à une société  privée de gestion regroupant des organisations de producteurs de lait et des investisseurs privés. Le montant des actions souscrites à ce jour s’élève à 100 millions de Francs CFA. 

Lire aussi : Poissons, riz, lait… : l’augmentation de la production sujet favoris de Dion Ngute

Implémenté depuis 2016, le PAPA/ADFLL a pour mission d’optimiser l’offre locale de lait au travers de la formation, équipement et de la structuration des acteurs de la filière pour une meilleure sécurisation de leurs revenus et une gestion plus efficace des ressources naturelles et de production. L’objectif visé est d’atteindre un potentiel annuel de production de 423000 tonnes de lait afin d’assouvir la demande nationale fortement comblée par des importations.  La production laitière reste faible au Cameroun, entre 100 000 à 174 000 tonnes, selon des données officielles. C’est la raison pour laquelle des importations massives de lait sont effectuées chaque pour combler ce déficit dont le cumul s’élevait entre 2009 et 2015 à 662 479 tonnes ; entrainant des pertes en devises de l’ordre de 1 596 milliards de francs CFA. Ce, malgré l’immense cheptel dont dispose le pays (5 à 6 millions de têtes de bovins) et de la grande diversité des races bovines qui y sont présentes. Soit 16 races bovines différentes dont douze, 12 type zébu et quatre 04 races de type taurin.

Lire aussi : Consommation : alerte rouge sur les produits Camlait

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page