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Malgré la suppression de certaines destinations, l’Afrique reste rentable pour Air-France

En dépit des querelles et des crises politiques et sécuritaires qui secouent ce segment du réseau de la compagnie, le transporteur franco-néerlandais réalise une performance exceptionnelle dans son réseau africain en lien avec ses résultats globaux sur les neuf premiers mois de l’année.

L’on aurait pu penser que les suspensions de vols dans certains en Afrique, réseau où la compagnie fait des chiffres impressionnants, affecteraient les résultats du transporteur au troisième trimestre sur ses destinations africaines. Manifestement, ce n’est pas le cas. Car, au terme de cette période, l’Afrique de l’Ouest du Centre, continue en effet de soutenir le retour à la croissance de la compagnie en dépit des crises au Niger, Mali, au Burkina Faso ainsi que dans d’autres pays. Ainsi, selon les données financières du groupe au 30 septembre 2023, le réseau Afrique subsaharienne et Moyen-Orient du groupe franco-néerlandais, qui compte 28 destinations actives en dépit des tensions politico-sécuritaires au Sahel et Moyen-Orient, a généré un chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’euros, contribuant ainsi à la performance du transporteur français.

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Cette performance vient s’ajouter aux résultats du premier trimestre de l’exercice en cours, au cours duquel, le transporteur se réjouissait d’une «forte performance tirée par l’Afrique de l’Ouest et centrale pour Air France, et par l’Afrique de l’Est et du Sud pour KLM». Les responsables de la compagnie magnifiaient d’ailleurs les rendements obtenus durant cette période. Ceux-ci, indiquait le rapport d’activités de mai dernier, s’étaient « maintenus à de bons niveaux, principalement grâce à la performance des cabines premium en Afrique de l’Ouest et centrale».

Depuis la fin de l’exercice 2022, les résultats financiers d’exploitation de la compagnie franco-néerlandaise affichent une courbe ascendante en Afrique centrale et de l’ouest. Ceci, grâce à un volume de 3,87 millions de passagers vers ou depuis l’Afrique sur un total de 16,490 millions de passagers en hausse de plus de 28%. Ce qui a contribué à augmenter le chiffre d’affaires de 66% à 5,3 milliards d’euros, et à générer un cash-flow d’exploitation libre ajusté de 1,9 milliards d’euros.

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De manière globale, les analystes et experts du transport aérien pour ce troisième trimestre ont peut-être vu leurs prévisions siphonnées de quelques dizaines de millions d’euros. Mais la compagnie Air France-KLM ne peut se permettre d’avoir le triomphe modeste. Sur les 09 premiers mois de l’année en effet, le transporteur franco-néerlandais a réalisé le plus important bénéfice d’exploitation trimestriel de son histoire, à 1,34 milliard d’euros. En hausse de 31% en glissement annuel, cette performance est également assortie d’un chiffre d’affaires de 8,66 milliards d’euros, en augmentation de 6,8%. Toute chose qui a permis à la compagnie d’atteindre un autre record, celui de réaliser un bond de 2,9% à 15,5% en termes de marge opérationnelle, non sans franchir un niveau de rentabilité inimaginable il y a encore cinq ans, lorsque le transporteur naviguait en pleines turbulences.

Ces résultats, explique son PDG, Benjamin Smith, ont été portés par la forte demande estivale. De fait, de juillet à septembre, Air France-KLM a transporté 26,9 millions de personnes, soit 7,6% de plus que l’an dernier à la même période ; et atteint un taux de remplissage de ses cabines de 90%, en hausse de 1,3%. À côté de cela, il faut également signaler que la compagnie bénéficie d’une conjoncture favorable qui lui ouvre la voie à plus de rentabilité. De fait, elle a enregistré plus de passagers qui paient plus chers des billets d’avions en augmentation de 1,8%.

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Tout ceci a conduit à un bénéfice net au troisième trimestre de 931 millions d’euros. Qui déçoit quelque peu les attentes des experts du milieu. Ces derniers avaient plafonné la moyenne du bénéfice trimestriel de la compagnie à 991 millions d’euros et porté le résultat d’exploitation de la période à 1,38 milliard d’euros, et le chiffre d’affaires à 8,7 milliards d’euros.

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