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Manganèse : au Gabon, la production d’Eramet a bondi de 40% au 3e trimestre

Après une performance de début d’année mitigée, le groupe minier français retrouve de l’allant dans la production de manganèse au Gabon.

Au Gabon où il exploite la plus grande mine de Manganèse au monde à travers sa filiale Comilog, la compagnie minière française Eramet a produit 2,1 millions de tonnes de minerais au 3e trimestre 2023, selon les résultats trimestriels de l’entreprise consultées par EcoMatin. Ce volume est en augmentation de 40 % par rapport au 2e trimestre 2023 et de 4% par rapport à la performance réalisée à la même période l’année dernière.

La Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG), l’autre filiale d’Eramet dans le pays, a transporté et expédié sur le marché international 2 millions de tonnes de minerais. Le chiffre d’affaires généré par l’activité a néanmoins reculé à 528 millions d’euros sur le trimestre tiré par une baisse du cours du minerai.

Lire aussi : «Le groupe Eramet s’est transformé de manière significative», Loïse Tamalgo Délégué Général du groupe Eramet en Afrique

Cette performance est réalisée dans un contexte tout de même difficile. Après un premier semestre 2023 perturbé par des incidents logistiques (glissement de terrain fin 2022, rupture d’un ouvrage d’art début avril), la société a suspendu son activité dans le pays pendant 24H après le putsch militaire perpétré dans le pays. « La suspension des activités le jour du putsch militaire n’aura au total duré que moins de 24 heures et n’a donc pas eu d’incidence sur la performance du trimestre. La production et le transport de minerai de manganèse sont de retour à la normale » indique Eramet.

En maintenant le rythme du 3e trimestre, la société se dit en mesure de respecter son objectif de 7 millions de tonnes de minerais à livrer sur le marché international cette année.

Rappelons qu’au Cameroun où il développait les recherches sur le bloc rutilifère d’Akonoloinga, le français a décidé de se retirer du projet en raison de la faible rentabilité et d’un impact environnemental considérable liée à l’exploitation de ce gisement. 

Lire aussi : Rutile d’Akonolinga : le groupe français Eramet abandonne le projet faute de rentabilité

« Il est bon de rappeler que pendant les 4 ans de présence du groupe Eramet au Cameroun, nous avons investi 13,6 millions d’euros, soit environ 9 milliards de francs CFA dans le projet en ressources humaines et techniques, et en contribution sociale, réaliser plus de 2000 sondages sur les 4 permis de rutile d’Akonolinga, mis à jour 89 millions de tonnes de ressources étendues sur 3400 hectares avec une épaisseur, relativement faible, d’en moyenne 1,7 mètre et une teneur moyenne de 0.96%. Cela est un gage de notre engagement à faire réussir le projet. Toutefois, comme tout projet minier, c’est le gisement et les résultats techniques qui dictent la marche à suivre à la fin. Les résultats économiques des études défient toute viabilité d’un projet industriel rentable : un quart seulement des ressources, soit 203 000 tonnes ont une teneur qui dépassent la teneur de coupure économique. La gestion des eaux et des particules ultrafines pouvant impacter l’environnement et la biodiversité, viennent drastiquement renforcer les coûts opératoires et les coûts d’investissements pour un projet d’exploitation », a justifié  Loïse Tamalgo, administrateur général Eramet Cameroun.

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