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Marché des titres publics Cemac : 6 408,5 milliards de F d’encours de dettes à fin janvier 2024

Le Congo, le Gabon et le Cameroun sont les plus actifs de ce marché avec respectivement 35 %, 23,3 % et 22,3 % du montant total.

Selon les données de la Beac relayées lors de la cérémonie de présentation du plan de financement du Cameroun pour le compte de l’exercice 2024, le marché des valeurs du trésor de la CEMAC a atteint 6 408,5 milliards de Fcfa d’encours de dettes au 31 janvier 2024. À la même période en 2023, le volume de ressources levées par émission de titres publics par les Etat s’estimait à 5 314,7 milliards de F. Cette hausse est à en croire la même source soutenue par les interventions du Congo, Gabon et du Cameroun qui ont émis 80,6 % des titres actuellement en circulation. Le Tchad (12,4 %) et la Guinée-Équatoriale (4,1 %) restent à des niveaux de participation moyens tandis que la République Centrafricaine (RCA) n’y est pas très impliquée avec seulement un encours de dettes de 192,2 milliards de F, soit 3 % du montant global.

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La répartition des opérations entre différents instruments financiers est favorable aux titres de long terme (OTA : obligations du trésor assimilables), qui représentent 80,6 % des ressources mobilisées avec une préférence pour les maturités de 2-3 ans (39,1 %). Le compartiment des Bons du trésor assimilables (BTA), titres dont la maturité ne dépasse pas un an, s’en sort avec 19,4 % seulement. 

En glissement annuel, les OTA ont considérablement progressé en un an passant de 4 361,8 milliards à fin janvier 2023 à 5 167,7 milliards de Fcfa. Le recours de plus en plus croissant des Trésors publics à cet instrument traduit, selon la Beac, une consolidation progressive de la confiance des investisseurs aux signatures souveraines des Etats de la CEMAC, malgré la politique monétaire rigide mise en place pour combattre l’inflation. Toutefois, la hausse de la demande en ressources a induit une baisse du coût moyen qui est passé à 7,65 % à fin janvier 2024 venant de 6,74 % à la même période en 2023.

Marché secondaire

Sur le marché secondaire de la Cemac (marché financier où les agents économiques peuvent acheter et vendre des actifs financiers déjà existants), le portefeuille des titres étatiques est majoritairement détenu en janvier 2024 par les SVT (spécialistes en valeurs du trésor/banques) à hauteur de 63,8 % contre 77,7 % il y a un an. Ceux-ci ont le plus investi sur les OTA à hauteur de 3 126,1 milliards de F (48,8 %) contre 960,1 milliards de F placés sur les BTA (15 %).

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Ces parts ne cessent de s’amenuiser par rapport aux années précédentes, témoignant d’un intérêt plus poussé des autres investisseurs pour ce marché. La vitalité plutôt naissante de ce marché est notamment portée par les investisseurs institutionnels (organismes qui collectent l’épargne des particuliers et qui la placent sur les marchés financiers à l’instar des fonds de pension, assurances…) d’une part, et les banques n’agissant pas comme SVT d’autre part. Ces derniers détiennent respectivement 16,1 % et 13,8 %. En un an, les SVT ont perdu plus de 10 % alors que les investisseurs institutionnels ont gagné près de 2 % des parts de marché venant de 15,3 % en janvier 2023. La BEAC à travers son programme de rachat et les personnes physiques détiennent quant à eux 229,5 milliards de Fcfa et 177,1 milliards de F respectivement de l’encours au 31 janvier 2024.

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