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Marché des titres publics : la RCA peine à convaincre les investisseurs depuis le début de l’année

Les investisseurs sur le marché des titres publics de la BEAC ne semblent pas séduits par les émissions d’OTA et de BTA de la République centrafricaine. Depuis le début de l’année, Bangui n’a pu lever que 11,2 milliards FCFA sur un besoin exprimé de 25 milliards FCFA soit un taux de souscription de moins de 50%. Une situation difficile pour ce pays qui a tout misé sur le marché domestique pour financer son besoin de trésorerie en 2024 à hauteur de 200 milliards FCFA.

La république centrafricaine n’est visiblement pas dans les bonnes grâces des spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) depuis le début de l’année 2024. Selon les données de la BEAC, le pays peine à lever l’intégralité des financements qu’il sollicite sur le marché des titres publics de la BEAC. Sur un montant global recherché de 25 milliards FCFA entre janvier et février à travers 4 adjudications d’OTA et un abondement, le pays n’a pu mobiliser que 11,2 milliards FCFA soit un taux de souscription de moins de 50%. Bangui est non seulement le Trésor qui sollicite le moins sur le marché mais aussi celui à qui les investisseurs exige des niveaux de rendement les plus élevés. Pourtant, le pays d’Archange Faustin Toudéra a respecté toutes ses échéances en matière de service de la dette sur ce même marché un total de 6,79 milliards FCFA.

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La réticence des investisseurs peut être due à une perception de risque élevé, pour ce pays de 5,5 millions d’habitant qui est traversé par des crises successives depuis 2013 année de guerre civile. A l’intensification des conflits armés dans le pays s’est ajoutée la crise de la COVID-19, mettant en péril la stabilité macroéconomique. Tout ceci vient s’ajouter à un contexte global de durcissement des conditions d’emprunts sur le marché régional de la dette.

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En restant sur cette dynamique, il serait difficile pour le pays de Faustin Archange Touadéra de mobiliser l’intégralité des 200 milliards FCFA dont il a besoin pour combler son déficit de Trésorerie en 2024.Pour lisser son profil émetteur, Bangui a récemment sollicité l’agence de notation ivoirienne, Bloomfield, pour l’accompagner dans son processus de notation. L’objectif de cette évaluation est de permettre à Bangui de disposer d’un outil d’appréciation risque qui sera présenté aux investisseurs locaux afin de mobiliser plus efficacement, les ressources nécessaires au financement de l’économie centrafricaine.

« L’enjeu de la notation financière est considérable pour un pays comme la RCA dont les besoins de finances sont immenses. Car bien qu’il ne s’agisse que d’une note que donnera l’agence de notation Bloomfield Investment Corporation, leader du domaine en Afrique francophone, celle-ci influera de façon très importante les investisseurs dans leurs choix de supports financiers en faveur du pays. En d’autres termes, une bonne note permettra à la RCA de trouver facilement des investisseurs pour la construction des infrastructures nécessaires au développement inclusif du pays », avait expliqué le ministre des Finances Hervé Ndoba.

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