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Marché financier : Emrald Securities Services va arranger l’emprunt obligataire du Gabon

Après le Congo, la République gabonaise a choisi de faire confiance à cette société de bourse camerounaise pour arranger son emprunt de 200 milliards de FCFA.

« L’Etat du Gabon est autorisé à effectuer une opération d’emprunt obligataire par appel à l’épargne pour un montant de deux cents milliards (200 000 000 000) de FCFA. » Cette décision de la commission de surveillance du marché financier de la Cemac(Cosumaf) signée le 30 mars vient sans doute ravir les autorités gabonaises qui en avaient fait la demande 30 jours plus tôt. Dénommée « EOG 6,00% net 2021-2026 » l’opération est rémunérée au taux d’intérêt de 6% net sur une maturité de 5ans. Pour arranger cette levée de fonds sur le marché boursier unifié de la Cemac (Bvmac), le Gabon a choisi de faire confiance à Emrald Securities Services (ESS), une jeune société de bourse camerounaise basée à Douala et récemment agrée par la COSUMAF pour exercer les activités de Conseil financier, d’Intermédiation boursière et tenue de comptes titres. Jusqu’ici peu connue, elle est parallèlement l’arrangeur principal de la levée de fonds du Congo dont les souscriptions vont jusqu’au 21 avril prochain. Le choix du Gabon confirme surtout les compétences de cet acteur en particulier et des financiers camerounais en général sur le marché financier sous régional.

Lire aussi : Deux sociétés de bourse camerounaises vont arranger l’emprunt obligataire du Congo

Pour cette opération, le pays a placé 20 millions de titres au prix unitaire de 10 000 FCFA. Selon le document d’information consulté par EcoMatin, période de souscription indicative était prévue du 07 au 18 avril 2O21, mais de bonne source, un nouveau délai devrait être accordé aux souscripteurs de cette obligation.

A travers cette levée de fonds, le pays d’Ali Bongo projette de rembourser une partie de sa dette et financer les projets prioritaires du Plan d’accélération de la transformation 2021-2023. Ce plan vise, selon le gouvernement, à accélérer la transition vers l’après pétrole, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du pays. Concrètement, le Gabon veut faire passer le poids du secteur pétrole dans son PIB en dessous des 20%, contre 33% aujourd’hui. Il ambitionne également, d’ici 2025, de produire localement plus de 50% de sa consommation alimentaire et faire tomber le pourcentage de la population vivant sous le seuil de pauvreté à moins de 25% de la population, contre 35% aujourd’hui.

Lire aussi : Marché financier d’Afrique centrale : pourquoi le Cameroun ne peut pas lancer un emprunt obligataire

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