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Marché monétaire : La Centrafrique veut lever 35 milliards au premier trimestre 2023

Sevré des financements internationaux, le pays revient peu à peu sur le marché domestique pour mobiliser des ressources nécessaires au financement de son déficit budgétaire. Si le mécanisme de remboursement des emprunts sur le marché des titres publics est garanti par la BEAC, les investisseurs de la CEMAC semblent pessimistes à l’idée d’acquérir les titres de l’État Centrafricain.

Les Trésors publics des 6 pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, la République centrafricaine et Guinée équatoriale) ont rendu copie de leur calendrier prévisionnel des opérations sur le marché des titres publics de la Beac. Moins active sur ce marché, la République centrafricaine (RCA) va tenter de mobiliser 35 milliards de Fcfa au premier trimestre 2023 auprès des investisseurs de la région. La première sortie du pays pour le compte de l’exercice en cours est prévue pour le 30 janvier prochain, avec une levée de 12,5 milliards de Fcfa en Obligations du trésor assimilables (OTA) pour une maturité de 3 ans. Une opération similaire aura lieu le 20 février 2023 mais cette fois si sur 4 ans de maturité. La dernière est projetée pour le 20 mars. Il s’agit d’une opération de 10 milliards de F en Bons du trésor assimilables (BTA) 52 semaines de maturité.

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Depuis la suspension des aides budgétaires par les partenaires traditionnelles de la RCA dont l’Union européenne (l’UE), la Banque mondiale, le Fond monétaire international (FMI) et la France, le pays se rabat sur les opérations de levée de fonds en vue de la relance et de la redynamisation de l’économie est en constance augmentations. Pour ce faire, le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Hervé Ndoba n’a pas manqué de présenter lors d’une réunion présidée le 14 septembre 2022 à Douala le programme de mobilisation 2023-2025 que lance le pays. Relevons que sur la période susmentionnée, le besoin d’endettement de la Centrafrique est estimé à environ 527 milliards de Fcfa, dont 150 milliards pour 2023.

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Pour atteindre leurs objectifs de collecte, la RCA jette son dévolu sur les investisseurs camerounais, car avec plus de la moitié des valeurs du trésor en circulation dans la Cemac (51,43%), les SVT du Cameroun restent les plus sollicités sur le marché des titres publics. Selon la classification des principaux détenteurs des valeurs du Trésor (BTA et OTA) dressée par la Beac, Afriland First Bank apparaît en tête de liste avec 8,74% des valeurs en circulation. Il est suivi de Société Générale Cameroun (7,84%), UBA Cameroun (7,10%) et Ecobank Cameroun (5,39%).

A fin juin 2022, le taux d’endettement a connu une légère hausse de 0,1% passant ainsi de 47,8% en décembre 2021 à 47,9% au 1er semestre 2022. Estimée à 736,8 milliards de Fcfa, la dette publique de la RCA est composée à 72,3% de la dette extérieure et à 27,7% de la dette intérieure. Quant au ratio de solvabilité (service de la dette/ recettes budgétaires), il est passé de 24 à 25% dépassant ainsi la norme communautaire de 20%.

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