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Marchés financiers : 107% de souscriptions pour l’emprunt obligataire de la Bdeac

La banque de développement régional a sollicité 100 milliards de Fcfa par Appel public à l’épargne. Elle s’en tire avec une enveloppe de 106,8 milliards de Fcfa.

106 791 920 000 Fcfa. C’est le montant exact des souscriptions de l’emprunt obligataire par Appel public à l’épargne (APE) émis du 21 au 29 décembre 2020 par la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (Bdeac). C’est beaucoup plus que les 100 milliards de Fcfa sollicités par la Banque régionale de développement. L’opération était arrangée par le Consortium de sociétés de bourse co-chefs de file Afriland Bourse & Investissement, Upline Securities Central Africa et Société Générale Capital Securities Central Africa.

Face aux médias au cours d’une conférence de presse le 5 janvier 2021, à Brazzaville, le président de la Bdeac, Fortunato-Ofa Mbo Nchama, n’a pas caché sa satisfaction pour ce résultat. Ce qui, a-t-il dit, témoigne de l’intérêt que la communauté des investisseurs des pays de la Cemac pour la Bdeac, partenaire de référence du développement et de l’intégration régionale et confirme la crédibilité de cette institution financière.

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Dans le détail, explique Fortunato-Ofa Mbo Nchama, l’APE « Bdeac 5,45% Net 2020-2027 » a été souscrit à 82,4% par les banques soit 88 000 000 000 Fcfa. Les compagnies d’assurances ont mobilisé 7,7% de l’enveloppe globale soit 8 275 000 000 Fcfa. Les gestionnaires d’actifs (Asset Managers) représentent 1,9% des fonds collectés soit 2,010 000 000 Fcfa contre 1,4% pour les autres personnes morales (1 500 150 000 Fcfa). Quant aux personnes physiques, elles apportent 5,6% de l’enveloppe pour un total de 6 008 670 000 Fcfa.

Cet emprunt obligataire est une opportunité pour la communauté des investisseurs qui va engranger des plus-values confortables tout en contribuant au financement des économies de la sous-région. De plus, en choisissant le marché financier local pour cette levée de fonds, la Bdeac réduit le recours aux capitaux du marché international. Ce faisant, la banque de développement régional s’inscrit dans la dynamique de réduction du transfert des devises occasionnées par le remboursement des emprunts extérieurs.

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Les titres émis à l’issue de cette opération seront inscrits à la côte de la Bourse de Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac) dans un délai d’un mois suivant la fin de la période de souscription. Les intérêts seront payés annuellement à partir de la première date anniversaire de la date de jouissance de l’emprunt. Le capital sera amorti linéairement tous les ans après deux années de différé.

Les fonds mobilisés serviront à financer les projets des secteurs privé et public avec des ressources adaptées en termes de maturité, de différé et de taux. En outre, ils permettront de financer la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires du Programme Economique Régional de la Cemac, en monnaie locale. Au nombre des secteurs qui seront impactés, mentionnons ceux de l’Education, du Service et Tourisme, de l’Agro-industrie, de l’Agro-pastoral, des Finances, de la Santé, du Transport, de l’Energie, des Télécommunications, de l’Eau et de l’Assainissement.

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