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Médicaments et consommables médicaux : l’application du Pecae suspendue pour trois mois

La mesure du Directeur général de l’Anor vise à éviter une pénurie de l’insuline et de certains vaccins au Cameroun.

Au terme d’une réunion de concertation présidée par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, avec le conseil de l’Ordre des pharmaciens du Cameroun, relative à la mise en œuvre du Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées en République du Cameroun (Pecae) dans le secteur pharmaceutique, le Directeur général de l’Agence des normes et de la qualité (Anor) a annoncé le 23 décembre 2021 la suspension temporaire, pour une durée de trois mois, de l’application de ce programme pour les médicaments et consommables médicaux essentiels destinés à la santé humaine. Charles Booto à Ngon précise, néanmoins, que durant cette période, le ministère de la Santé publique, le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, l’Anor et l’ensemble des parties prenantes devront tenir des concertations, afin de trouver une procédure adaptée à ce secteur spécifique dans le cadre du Pecae.  

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Pour comprendre cette décision, en raison d’un risque élevé de congestion, le port de Rouen en France avait mis en place mi-novembre 2021, une politique stricte d’acception des conteneurs export afin d’éviter la saturation de l’espace restant disponible. Cette mesure a créé un manque de places à bord des navires, notamment ceux en direction de l’Afrique. Au Cameroun, cette situation avait provoqué la panique chez les pharmaciens grossistes, qui devaient désormais, en plus des difficultés à faire partir les médicaments de la France pour le pays, se soumettre au protocole o combien complexe du Pecae, mis en œuvre par le gouvernement pour toutes les marchandises à destination du Cameroun depuis le 15 novembre 2021. Dans une demande d’audience adressée le 08 décembre au Premier ministre, le président du conseil de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun, le Dr Franck Nana, avait signalé que le pays allait vers une situation de rupture des médicaments sensibles tels que l’insuline – vitale pour les personnes souffrant du diabète – les vaccins, etc.

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Au vu de la Coupe d’Afrique des nations (Can) qu’accueille le Cameroun, avait-il poursuivi, il y avait un risque pour le Cameroun d’être en rupture de médicaments sur la quasi-totalité de son territoire. Conscient des conséquences qu’auraient pu une éventuelle rupture de médicaments, l’Ordre des pharmaciens a souhaité présenter au Premier ministre, « avec des éléments factuels », le risque sanitaire que court le pays.

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