Conjoncture

Mida : les souscripteurs de la 2ème vague boycottent le paiement

Sur les 3000 candidats attendus, seuls 473 se sont présentés depuis près d’une semaine. Pourtant l’opération s'achève vendredi 23 août.

Sa voix flanche lorsqu’il s’adresse aux journalistes d’Ecomatin, c’est la preuve que Bernard va mal. « Je veux juste qu’on me donne mon argent. Rien d’autre« , disait-il, le visage blême. Mais il préfère garder espoir. Car, relate-il, « Je suis venu au stade militaire de Yaoundé ce matin parce que j’ai reçu l’information selon laquelle je fais partie des souscripteurs devant percevoir une partie de leurs mises au cours de la deuxième phase de paiement. Donc j’espère qu’on va me payer. Ça me réjouit quelque peu« , fait savoir Bernard, l’un des souscripteurs de la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (Mida).

En effet, apprend-on d’une source proche du dossier, « la deuxième phase de remboursement des cotisations des souscripteurs de la Mida a débuté il y a quelques jours. Conduite par Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région du Centre, ces paiements prendront fin ce vendredi 23 août« , précise-t-elle, non sans laisser poindre quelques signes d’inquiétude. « Les souscripteurs concernés ne viennent vraiment pas. Le nombre de personnes présentes m’inquiète beaucoup« , déplore la même source. Des propos entérinés par un agent présent sur le terrain. « Sur les 3000 personnes attendues au cours de cette deuxième phase, seulement 473 se sont présentées entre lundi et mercredi de la semaine en cours. Soit 2527 personnes absentes. C’est dire que plusieurs des souscripteurs ne sont pas intéressés« , nous a confié celui-ci.

Pour rappel, l’opération de remboursement des souscripteurs de la Mida dispose d’une enveloppe globale de 4,8 milliards de FCFA. 3,8 milliards proviennent des caisses de la Mida et 1 milliard FCFA a été offert par Paul Biya, le président de la république du Cameroun. Aussi, les souscripteurs n’ayant pas été convoqués ne sont concernés par cette nouvelle vague de paiement. On se souvient que la première opération avait suscité des remous. Car certains souscripteurs s’insurgeaient contre les sommes perçues.

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