Mise sous tension de la ligne 225kv Nkongsamba-Bafoussam : l’Etat va économiser jusqu’à 2 milliards de FCFA

De nombreuses localités du Cameroun sont victimes des perturbations régulières des réseaux de distribution et d’interruptions de l’énergie électrique. Une réalité qui demeure un frein aux activités économiques. Elle impacte négativement le quotidien des populations et des ménages. Un phénomène confirmé par Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), à l’occasion de la mise sous tension en charge de la ligne 225Kv Nkongsamba-Bafoussam et du poste d’interconnexion 225/90Kv de Bafoussam le mardi 5 juillet 2022.  Selon les déclarations de ce membre du gouvernement, c’est face à cette triste réalité que le chef de l’Etat du Cameroun a décidé de la construction de la ligne transport de l’électricité 225Kv entre Nkongsamba et Bafoussam et du poste de transformation 225/90Kv de Tchouwong dans la ville de Bafoussam. Une réalisation qui vise à pallier aux délestages et aux baisses de tension observés et surtout de plus en plus récurent. « J’étais ici il y a quelques mois pour présenter le projet de construction de la ligne de transport d’énergie 225Kv de la ville de Nkongsamba jusqu’à Bafoussam et surtout de la construction dans votre site d’un poste d’interconnexion 225/90Kv. Chaque fois que je suis à l’Ouest, la première plainte est celle de la baisse de tension. Dans tous les chefs-lieux des départements, la première plainte que j’ai souvent reçue est que les populations reçoivent une tension très faible ou les baisses de tension récurrentes », a reconnu Gaston Eloundou Essomba.

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Le projet de construction d’un poste d’interconnexion de 225/90Kv à Bafoussam lié à une ligne haute tension 225Kv est un projet structurant d’une grande importance pour la République en général et pour la région de l’Ouest de manière particulière, confie le Minee. Il va permettre d’alimenter les régions de l’Ouest, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et une partie du Littoral et du Central. « Aujourd’hui, je suis venu vous rassurer qu’à la fin de ce projet, la région de l’Ouest va recevoir une tension de 225Kv. Ce n’est pas seulement Bafoussam. Avec cette ligne, la région du Nord-Ouest va désormais recevoir une tension conséquente. Dès la mise sous tension de cette ligne en charge aujourd’hui, au niveau de Bamenda, la centrale thermique sera arrêtée. Celle de Bafoussam sera également arrêtée. Car celle de Limbe va désormais fonctionner à 50% », a précisé le Minee.

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2 milliards d’économie à réaliser.

Avec la construction et la mise sous tension de cette ligne, le système passe de 75Kv à 225, l’enjeu majeur est de permettre aux populations, aux stations d’eau potable, aux populations, aux opérateurs économiques des zones concernées par ce projet de bénéficier d’une meilleure qualité de service public de l’électricité. Ceci par la réduction significative des délestages et des baisses de tension. Cette infrastructure réalisée par la société Kalpa Taru a été cofinancée par l’Etat du Cameroun et l’EximBank Inde. Elle a été réalisée entre novembre 2019 et mai 2022.

Avec la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016, le secteur de l’électricité s’est vu considérablement impacter négativement avec l’alimentation de la centrale thermique de Bamenda en carburant. Ainsi, seul le poste de transformation Bafoussam (90/30/15Kv) alimentait les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest, créant à cet effet un déficit. Une réalité qui a occasionné des baisses de tension, paralysant ainsi l’économie mais surtout avec un impact négatif sur la vie des ménages et des populations. Avec la mise sous tension de cette ligne de transport de l’électricité et de ce poste de transformation de l’énergie électrique à Tchouwong à Bafoussam, l’Etat du Cameroun pourra désormais économiser la rondelette somme de 2 milliards de francs Cfa par mois. Une enveloppe destinée à l’achat du carburant pour l’alimentation des centrales thermiques de Bafoussam, de Bamenda et de Limbe. « Cette ligne permet de ne plus acheter du carburant pour 2 milliards de francs par mois. Cette économie va permettre de faire autres choses. Aujourd’hui, le trésor public est très sollicité », s’est-il réjouit.

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Armel Djiogue