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MITWA NG’AMBI : “Notre ambition est d’introduire la 5G sur le réseau de MTN Cameroon”

Nommée le 30 juin 2022 à la tête de la filiale camerounaise du groupe MTN, c’est le 02 septembre de la même année que Mitwa NG’AMBI a officiellement pris fonction devenant la 2e femme à occuper ce poste en 23 ans d’activités de l’opérateur sud-africain dans le pays. Le temps de s’installer et de prendre contact avec ses équipes, la dirigeante de 39 ans est déjà aux prises avec un problème majeur, celui de la saisine spectaculaire des comptes bancaires de l’entreprise par la justice à la demande du milliardaire camerounais Baba Danpullo. L’affaire qui a fait les choux gras de la presse reste encore pendante… Pourtant, il faut gérer cette situation tout en restant compétitif sur un marché où son principal concurrent, Orange, prend de plus en plus de volume et où Camtel, semble plus que jamais décidé à dire son mot sur le segment de la téléphonie mobile. Malgré ses 12 millions d’utilisateurs, MTN n’est pas à l’abri sur un marché où la qualité de réseau est ce qui fait le plus défaut. La dirigeante qui a occupé des postes dans le top management des filiales telles que le Bénin, la Zambie ou le Rwanda où elle officiait comme PDG, ne semble point effrayée par les défis. Sans complexe, cette trentenaire revendique le leadership de la téléphonie mobile au Cameroun, un leadership qu’elle se dit prête à conforter contre vents et marées.

Six mois après votre arrivée au Cameroun, quelle appréciation faites-vous du pays et de vos différentes interactions sociales ?

En six mois, j’ai eu l’occasion de me déplacer dans le Cameroun profond. Je me suis rendue dans huit des dix régions du pays où j’ai pu rencontrer les autorités politiques, traditionnelles, les chefs d’entreprises et les populations de diverses couches sociales. Je me rendrai dans les tout prochains jours dans les deux régions que je n’ai pas encore visitées. Ces descentes sur le terrain et ces visites sont essentielles pour moi. Elles me permettent de vivre et toucher du doigt les réalités du marché et ainsi, de mieux comprendre les attentes que les Camerounais placent en MTN.

Pour répondre plus précisément à votre question, je crois pouvoir affirmer que le Cameroun est un pays très accueillant. Les Camerounais sont très chaleureux. J’ai également noté que la population est jeune, dynamique et très entreprenante. Les Camerounais font face à la conjoncture économique et aux défis sécuritaires avec beaucoup de courage. Ils sont très résilients. Au terme de ces premiers mois passés ici, je suis très enthousiaste à l’idée de satisfaire les attentes des millions de Camerounais qui nous font confiance et de contribuer avec les équipes de MTN à l’accomplissement de l’agenda numérique du Cameroun.

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Quelle lecture faites-vous de l’environnement des affaires et principalement le secteur des télécommunications au Cameroun ?

Ce n’est pas toujours pertinent de faire des comparaisons directes entre les pays. Le Rwanda, où j’étais en poste avant mon arrivée au Cameroun, a ses réalités socioculturelles et économiques différentes de celles du Cameroun. Le marché des télécommunications au Cameroun est un marché très ouvert, dominé par le prépayé. C’est un marché très compétitif avec quatre opérateurs concessionnaires qui proposent des offres souvent très agressives. Un abonné peut aisément basculer d’un opérateur à l’autre. Il faut donc mener une bataille permanente pour fidéliser sa clientèle et gagner de nouvelles parts de marché. Avec son réseau étendu, et en proposant aux Camerounais des offres simples et accessibles qui répondent à leurs besoins de communication, a pu se faire une place de choix dans ce marché.

Ce n’est un secret pour personne que nous sommes leader de la téléphonie mobile au Cameroun depuis quelques années maintenant. Notre performance réalisée en 2022 nous permet de consolider davantage ce leadership. Je crois pouvoir dire par ailleurs que nous sommes également passés leader du marché des services financiers mobiles, puisque notre filiale Mobile Money Corporation dispose désormais de la base d’utilisateurs actifs de Mobile Money la plus large du pays.

Je saisis l’occasion que vous m’offrez pour exprimer notre reconnaissance et notre gratitude aux millions de Camerounais qui font confiance à MTN depuis maintenant 23 ans et sans lesquels nous ne pourrions pas atteindre de telles performances. En leur disant merci, je renouvelle également notre engagement à mériter davantage leur confiance à travers la qualité des services que nous proposons.

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Quels indicateurs vous permettent de revendiquer ce leadership ?  

Notre leadership dans le secteur des télécom au Cameroun consolidé à 3 niveaux. D’abord à travers notre application Ayoba » qui est unique ; conçue par MTN. Cette semaine grâce à cette application, nous avons célébré le 2 millionième utilisateur. Je pense que c’est assez énorme ! La 2e chose c’est le Mobile Money où nous avons aujourd’hui plus de 5 millions d’utilisateurs actifs tous les mois. C’est la plus grosse base au Cameroun et c’est ce qui nous donne le confort de dire que nous sommes en train de devenir le leader sur ce marché. Enfin il y’a la population la plus importante qui est celle qui communique via GSM c’est-à-dire ceux qui appellent, qui surfent sur Internet et ceux qui reçoivent aussi des appels. Ils représentent selon nos derniers calculs près de 12 millions de personnes.

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Avec le succès de MTN Cameroon que vous revendiquez, peut-on dire que le Cameroun est un marché porteur pour les acteurs des télécommunications ?

Naturellement, le Cameroun est un marché important avec un fort potentiel. Au vu des quatre câbles sous-marins auxquels le pays a accès, sa position géographique intéressante au cœur de l’Afrique, mais aussi sa population majoritairement jeune, scolarisée, dynamique, innovante et entreprenante, le Cameroun a un potentiel énorme pour devenir une des plaques tournantes de l’économie numérique sur le continent. Cette perspective est d’ailleurs très souvent exprimée au cours des interactions que nous avons avec les autorités camerounaises.

Maintenant, pour valoriser pleinement ce potentiel, peut-être faudrait-il que nous inspirions davantage de quelques expériences réglementaires qui ont été implémentées avec succès dans d’autres pays.

Évidemment, notre entreprise MTN est disposée à tirer avantage de son identité, de son implantation et de son expérience africaine pour participer plus encore, si les conditions le permettent, à l’accomplissement de l’agenda numérique du Cameroun. Nous travaillons par ailleurs avec les trois autres opérateurs, dans le cadre de l’Association des opérateurs concessionnaires de téléphonie mobile au Cameroun, pour trouver avec les autorités des solutions permettant le développement harmonieux des télécommunications pour le bien des consommateurs et de l’économie nationale. 

Nos comptes bancaires ont fait l’objet en septembre et octobre dernier de plusieurs saisies conservatoires sur la base des ordonnances signées par un juge, sans procès, sans que MTN ait été invitée à s’expliquer.

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Après ces six premiers mois, sous quel signe comptez-vous placer votre mandat à la tête de MTN Cameroon ?

Sous le signe de la transformation numérique, résolument. Vous savez, nous pensons à MTN que tout le monde a droit aux bénéfices de la vie moderne connectée. Le marché de la téléphonie mobile a suffisamment progressé au Cameroun au cours des dernières années ; on peut considérer qu’il est mûr. Des efforts considérables doivent encore être faits en ce qui concerne le marché de l’Internet haut débit mobile qui connaît une croissance limitée. Notre ambition est de progresser sur ce segment de marché, en connectant ceux qui ne sont pas encore connectés. Nous sommes mobilisés dans l’extension de nos réseaux 3G et 4G y compris dans les zones les plus reculées. Évidemment, il faudra lever d’autres obstacles ; la disponibilité permanente de la fibre optique et l’abordabilité des smartphones n’en sont pas des moindres.

Evidemment, nous sommes fiers des progrès que nous avons réalisés sur le marché du mobile money qui nous permettent aujourd’hui de disposer de la base d’utilisateurs actifs la plus importante du Cameroun. Nous comptons aller encore plus loin au cours des mois à venir, en introduisant des services encore plus innovants qui permettront de faciliter davantage la vie des utilisateurs tout en favorisant encore plus l’inclusion financière.

Enfin, et ce n’est pas la moindre des priorités, en tant qu’entreprise citoyenne et responsable, nous avons un important programme ESG que nous déployons progressivement. Nous voulons être exemplaires dans l’intégration des préoccupations environnementales dans l’exécution de nos activités. Nous travaillons à une plus grande intégration de la femme et une meilleure considération des personnes vivant un handicap.

Comme vous pouvez le constater, notre programme des prochains mois est vaste et très ambitieux. Je suis heureuse de travailler avec des équipes compétentes, engagées et motivées dans la réalisation de ces objectifs. 

Au Nigéria, MTN est devenu il y’a moins d’un an, le premier opérateur à proposer des services 5G. Le marché camerounais n’est-il pas propice à cette évolution ?

Oui, il y a le Nigeria, il y a d’autres pays voisins comme le Congo ou le Gabon où des licences 5G expérimentales ont été délivrées à des opérateurs. Le marché camerounais n’est pas en marge de cette évolution. L’introduction de la 5G sur notre réseau fait également partie de nos ambitions. Nous sommes convaincus qu’elle apportera plus de modernité, en même temps qu’elle permettra de faire respirer les réseaux. Nous en discutons avec les autorités.

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Votre principal concurrent Orange Money a récemment décroché sa licence PSP. Pourquoi la vôtre tarde à arriver ?

Je ne pense pas qu’il y ait un problème particulier avec le dossier de notre filiale Mobile Money Corporation. Le processus de délivrance de la licence PSP a certes connu un léger retard, mais il est en très bonne voie.

Il y’a 2 ans vous avez lancé une phase expérimentale des microcrédits. Où en est le projet aujourd’hui ?

C’est clair que c’est un besoin du marché. Il y’a des Camerounais qui sont demandeurs de ces types de petits crédits. Nous avons lancé ce service sous forme de pilote mais nous pour le faire pleinement, nous avons besoin d’avoir notre licence PSP. Le processus d’obtention de cette licence est très avancé. Elle nous donnera également la possibilité de lancer plusieurs autres services innovants que le marché attend.

Ce n’est un secret pour personne que nous sommes leader de la téléphonie mobile au Cameroun depuis quelques années maintenant.

L’Agence de régulation des télécommunications a récemment publié un communiqué assez virulent sur la qualité de service. Le torchon brûle-t-il entre les opérateurs et le régulateur ?

Non, non pas du tout. Le torchon ne brûle pas. En ce qui concerne MTN Cameroon, nous avons plutôt de très bonnes relations de travail avec le Régulateur. Je pense que nous travaillons tous pour le développement des télécommunications au Cameroun, et la satisfaction des consommateurs. Nous avons reçu de l’Etat des cahiers des charges avec des obligations. Nous sommes pleinement engagés dans l’exécution de ces obligations.

L’Agence de régulation des télécommunications est dans sa mission de veiller au respect de ces obligations. Évidemment, il est souhaitable que dans son évaluation de nos activités, le régulateur tienne compte non seulement de nos performances, mais aussi des contraintes qui sont les nôtres et des facteurs exogènes qui impactent considérablement nos activités. En ce qui nous concerne, notre engagement à contribuer pleinement à l’agenda numérique du Cameroun et à donner satisfaction à nos abonnés est réel et incontestable.

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Il n’en demeure pas moins que les abonnés se plaignent de la qualité de service. Quels sont pour vous les raisons de cette mauvaise qualité de réseau ?

Oui, il peut arriver que nos réseaux connaissent des problèmes. Pour ne rien vous cacher, il arrive souvent que les réseaux des télécommunications connaissent des pannes ou soient perturbés, même dans les pays les plus développés. Pour autant, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. La téléphonie mobile est quand même, il faut le reconnaître, un des secteurs où la satisfaction du client a connu des progrès significatifs et fait partie des préoccupations quotidiennes.

J’aimerais à cet effet assurer nos abonnés et les Camerounais de façon générale que ,  en ce qui nous concerne, à MTN Cameroon, la qualité de notre réseau et des services offerts aux usagers est primordiale pour notre entreprise. La qualité de service est la priorité  numéro 1 de notre activité. Elle est au centre de tous nos efforts et fait l’objet de toute notre attention. Nos équipes techniques s’investissent pleinement pour assurer la disponibilité permanente et continue de notre réseau. Le cas échéant, MTN Cameroon veillera toujours à remédier dans des délais raisonnables aux défaillances éventuelles qui pourraient dégrader la qualité de service.

Les investissements massifs que nous avons réalisés au cours des cinq dernières années nous permettent aujourd’hui de couvrir plus de 95% de la population, avec cependant des variances en fonction des technologies 2G, 3G ou 4G. On peut également constater que des agences internationales à la réputation établie, comme Ookla et Rohde & Schwarz, reconnaissent le réseau MTN comme étant le plus rapide et le plus solide du Cameroun.

Ceci étant, les contrôles effectués l’année dernière par le Régulateur ont noté des gaps dans la couverture de trois axes routiers. Des mesures correctives urgentes et prioritaires recommandées par l’ART ont déjà été mises en œuvre par notre entreprise sur deux de ces axes routiers et sont en voie de finalisation sur le troisième.

Je crois pouvoir dire par ailleurs que nous sommes également passés leader du marché des services financiers mobiles, puisque notre filiale Mobile Money Corporation dispose désormais de la base d’utilisateurs actifs de Mobile Money la plus large du pays.

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Vous promettez donc que la qualité de service sera meilleure dans les prochains jours ?

Pour ce qui concerne MTN, les efforts nécessaires sont faits pour un réseau encore meilleur. Il faut cependant souligner qu’au-delà de nos efforts et de nos investissements en tant qu’entreprise, la résolution de la problématique globale de la qualité de service nécessite une synergie d’actions de tous les Opérateurs et de plusieurs autres parties prenantes. En effet, nos réseaux sont interconnectés et interdépendants. La mauvaise qualité de service chez l’un peut avoir un impact sur la qualité de service des autres. De même, la qualité optimale de nos réseaux reste dépendante de facteurs exogènes importants qui échappent au contrôle des opérateurs.  C’est le cas notamment de la disponibilité permanente de la fibre optique, c’est aussi le cas de l’instabilité, voire de l’absence de l’énergie électrique dans certaines localités.

Je peux vous dire que les entreprises membres de l’Association des Opérateurs Concessionnaires de Téléphonie Mobile au Cameroun sont engagées à travailler ensemble pour initier en tant qu’industrie, des actions concrètes et trouver des solutions pérennes pour une qualité de service optimale. C’est le sens de l’Atelier sur la Qualité de Service que CAMTEL, MTN et ORANGE ont organisé ensemble au mois de décembre dernier, sous la présidence de Madame le Ministre des Postes et Télécommunications.

Nous avons pris trois engagements forts au cours de cet Atelier. Premièrement, des investissements de près de 156 milliards de francs CFA seront réalisés en 2023 pour étendre davantage la couverture des localités et améliorer les indicateurs de Qualité de service. Des plans d’investissements détaillés ont déjà été présentés au Régulateur par chaque Opérateur en ce qui le concerne. Deuxièmement, nous allons œuvrer pour  un plus grand partage des infrastructures en vue d’accroître la pénétration des services mobiles, en particulier dans les zones rurales. Et Troisièmement, nous allons travailler ensemble pour l’amélioration des délais de réparation et de rétablissement de la fibre optique en cas de coupure.

Je puis vous assurer, en tant que Présidente en exercice de l’Association des Opérateurs que ces engagements que nous avons pris ensemble seront respectés. Nous avons aussi bon espoir que si des concertations se tiennent, ainsi que nous l’envisageons avec les autres parties prenantes concernées par les facteurs exogènes impactant la qualité de service, nous aurons fait des progrès considérables vers la qualité optimale voulue par tous.

La qualité optimale de nos réseaux reste dépendante de facteurs exogènes importants qui échappent au contrôle des opérateurs.

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MTN Cameroon a été cité dans une affaire en lien avec Baba Danpullo qui a obtenu de la justice camerounaise la saisie de vos comptes bancaires. Comment évolue l’affaire ?

C’est une affaire assez rocambolesque. Nos comptes bancaires ont fait l’objet en septembre et octobre dernier de plusieurs saisies conservatoires sur la base des ordonnances signées par un juge, sans procès, sans que MTN ait été invitée à s’expliquer, juste à la requête de quatre entreprises parmi lesquelles trois basées en Afrique du Sud dont la qualité à agir reste à confirmer. Ces quatre entreprises disent être en recouvrement au Cameroun d’une créance qui résulterait d’un différend commercial qui les opposerait en Afrique du Sud à leur banquier sud-africain qu’elles présentent fallacieusement comme étant actionnaire majoritaire de MTN Cameroon, ce qui bien entendu n’est pas le cas ; les actionnaires de MTN Cameroon sont bien connus.

Non seulement lesdites créances sont difficiles à établir, mais MTN Cameroon n’est concernée ni de près, ni de loin par ce différend qui oppose en Afrique du Sud, des entreprises basées en Afrique du Sud à leur banquier sud-africain. C’est une bien malheureuse affaire. Nos Avocats sont saisis du dossier qu’ils suivent devant les juridictions concernées, avec pour objectif d’obtenir la levée de la saisie de nos comptes qui n’aurait jamais dû être ordonnée, les prétendus saisissants n’ayant aucune créance sur MTN Cameroon. Et parce que cette malheureuse affaire, a un impact sur le climat des affaires au Cameroun, nous avons également saisi les plus hautes autorités du Cameroun, sollicitant une résolution rapide.

Jusqu’à quel point cette affaire a-t-elle impacté vos activités ?

Je voudrai d’abord rassurer nos clients que nos services, qu’il s’agisse du réseau ou du Mobile Money, n’ont pas été, ne sont pas et ne seront pas interrompus par cette affaire qui est une affaire rocambolesque et pour laquelle nous n’avons rien à voir.  Toutefois, nous ne pouvons pas dire qu’elle ne nous affecte pas d’autant plus que nous avons des fonds qui sont bloqués et auxquels nous n’avons pas accès. Et si ces fonds sont bloqués sur une longue période, cela va affecter notre activité. Le temps que les avocats travaillent pour qu’une solution soit trouvée, nous engageons également les autorités pour trouver une issue à ce problème qui est assez gênant pas seulement pour nous mais aussi pour le pays.

Pour terminer, Madame le Directeur Général, c’est la semaine de la Journée Internationale de la Femme.  Femme leader à la tête d’une multinationale, quels sont les obstacles qui se dressent sur le chemin d’une femme de votre rang ? Quel message avez-vous à l’endroit des milliers de femmes et jeunes filles pour qui vous êtes un modèle de réussite ?

C’est vrai que nous vivons dans un environnement socioculturel où domine le patriarcat. Ceci n’est pas une exclusivité camerounaise. Conséquence, on a souvent l’impression qu’en tant que femme leader, on doit fournir deux fois plus d’efforts que les hommes. Très souvent, ceci reste une impression. La preuve, me voici. Et dans le Groupe MTN, je ne suis pas la seule femme Directrice générale. Au niveau du Comité Directeur de MTN, je ne suis pas la seule femme. Cela dit, je ne dirige pas en tant que femme, mais en tant que leader.

Si je peux me permettre un message aux femmes et surtout aux jeunes filles, c’est de travailler dur, d’avoir de l’audace et de croire en elles. C’est le minimum qu’il faut pour saisir les opportunités.

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