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Navigation aérienne : une mission de l’Asecna annoncée au Cameroun

Les ingénieurs de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne pour l'Afrique et Madagascar veulent voir clair sur les causes de l'incident technique survenu à l'aéroport international de Douala. A la veille de l'organisation de la coupe d'Afrique des nations, le Cameroun se trouve dans une situation embarrassante. Le pays s'expose à des sanctions de l'Asecna et de l'Oaci, les régulateurs régionaux et mondiaux de l'aviation civile et la navigation aérienne.

D’après ses textes, la mission de l’Asecna est de fournir les services de navigation aérienne dans l’espace aérien africain de ses États membres. L’Asecna assure de ce fait, le service d’information de vol et le contrôle en route, ainsi que le contrôle d’approche et d’aérodrome sur les principaux terrains d’aviation. Pourtant, l’organisme inter-Etat ne s’est encore prononcé sur l’incident technique intervenu le 23 juin 2021, provoquant une perturbation des vols à destination et en provenance de Douala. Fournisseur de tous les services techniques de la navigation aérienne au Cameroun, l’Asecna est partiellement responsable de l’incident de l’aéroport international de Douala. C’est certainement ce qui justifie l’arrivée imminente d’une mission de cet organisme au Cameroun. De bonnes sources, les experts techniques et ingénieurs aéronautiques de l’Asecna débarqueront à l’aéroport international de Douala dans la première quinzaine de ce mois de juin 2021. «Il s’agit pour cette mission de constater les raisons de l’incident, trouver les solutions», indique notre source.

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L’Asecna devra ainsi passer au peigne fin les systèmes de balisage lumineux de piste et des aides lumineux de l’aéroport international de Douala, prendre langue avec les autorités administratives du Cameroun, ainsi que les responsables des Aéroports du Cameroun (ADC S.A), et ceux de l’Autorité aéronautique civile du Cameroun. Une séance de travail à huis clos est également prévue avec les responsables de sa représentation locale du Cameroun. «Le Cameroun n’est pas à l’abri d’éventuelles sanctions. Il s’agit d’un dossier sensible car le Cameroun s’apprête à recevoir de nombreuses délégations dans le cadre de la coupe d’Afrique des nations», explique la source contactée proche de l’Asecna. D’après cette dernière, et malgré l’imminence de cette mission, «l’Asecna a failli à ses missions au même titre que les ADC et la Ccaa. Faut-il attendre un autre incident ou un accident plus grave avant que les autorités administratives de notre pays ne réagissent ? », s’interroge-t-elle.

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L’aéroport international de Douala n’est par ailleurs pas à l’abri d’une sanction éventuelle de l’Oaci, Organisation de l’aviation civile internationale. Signataire de la Convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale, le Cameroun est assujetti au respect des principes énoncés dans le cadre réglementaire de ce régulateur mondial de l’aviation civile. A travers son préambule, la Convention de Chicago de 1944 attribue le rôle d’organisation économique des services aériens à l’Oaci, sur la base de l’égalité des chances. L’organisme Onusien est également chargé de veiller à la sécurité, la capacité et l’efficacité de la navigation aérienne, la sureté et facilitation, le développement économique du transport aérien, et la protection de l’environnement. L’aéroport international de Douala tombe malheureusement sous le coup d’une évaluation approfondie après l’incident technique du 23 juin 2021.

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