Banques et Finances

Notation financière: Fitch maintient le «B» du Cameroun avec une perspective stable 

A en croire l’agence américaine, la note de défaut des émetteurs en devises à long terme (IDR) du Cameroun à « B » reflète l'économie relativement diversifiée qui sous-tend une croissance résiliente, et un niveau d'endettement public modéré par rapport à ses pairs.

L’agence de notation Fitch Ratings a confirmé le 26 mai dernier à Londres, la note de défaut des émetteurs en devises à long terme (IDR) du Cameroun à « B » avec une perspective ‘’stable’’. A en croire l’agence américaine, l’IDR « B » du Cameroun reflète l’économie relativement diversifiée qui sous-tend une croissance résiliente, et un niveau d’endettement public modéré par rapport à ses pairs. Grâce au contrôle des dépenses et à une meilleure mobilisation des recettes non pétrolières, la poursuite des progrès en matière d’assainissement budgétaire a amélioré la position budgétaire du Cameroun et la dette/PIB restera sur une trajectoire descendante. Toutefois, la notation du Cameroun reste limitée par le faible PIB/ habitant, la faiblesse des indicateurs de gouvernance, et la faiblesse de la gestion des finances publiques (GFP).

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Croissance économique résiliente

Au Cameroun, Fitch projette une croissance du PIB de 4,0 % en 2023 et de 4,2 % en 2024, contre une estimation de 3,7 % en 2022. À mesure que la production de pétrole diminue, la croissance sera tirée par les industries axées sur l’exportation, notamment l’agriculture et la foresterie. La croissance reposera sur la mise en œuvre des réformes dans le cadre de la Stratégie nationale de développement qui vise à accroître les perspectives de croissance grâce à des projets d’infrastructure et à l’amélioration de l’environnement des affaires. Les risques à la baisse découlent de la baisse de la demande extérieure des principaux partenaires commerciaux, de nouvelles pressions inflationnistes et d’une perturbation de la chaîne d’approvisionnement ainsi que des risques de sécurité persistants.

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Progrès de l’assainissement budgétaire

Bien plus, Fitch estime que le déficit budgétaire est tombé à 1,4 % du PIB en 2022, contre 2,6 % en 2021 (base d’engagement 1,1 % ; 2,2 % en 2021). Cela s’explique par la croissance continue du recouvrement des recettes soutenue par des mesures administratives et l’inflation, combinées à la restriction des dépenses et à la redéfinition des priorités pour tenir compte des subventions aux carburants (estimées à 2,6 % du PIB en 2022).

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Au terme de la séance de travail portant notation du pays de Paul Biya, l’agence américaine n’a pas manqué de présenter les facteurs qui pourraient conduire à une amélioration de la note du Cameroun. Pour ce faire, le pays devrait réduire son déficit budgétaire et son ratio dette publique/PIB, surtout si elle est soutenue par une meilleure gestion des finances publiques et un élargissement de l’assiette fiscale. « Nous prévoyons que le déficit diminuera à 1,2 % et 1,0 % du PIB en 2023-2024 (sous la médiane « B » projetée de 3,2 %) », projette Fitch Ratings. Ensuite, l’amélioration des perspectives de croissance à moyen terme qui se traduit par une augmentation significative du PIB/habitant. Enfin, l’apaisement matériel des risques politiques et sécuritaires, par exemple, comme en témoigne une amélioration des indicateurs de gouvernance.

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