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Notation Financière : Fitch reconduit la note « B- » de UBA Cameroon assortie d’une perspective « Stable »

Malgré une solidité financière, la forte exposition d’UBA Cameroun sur l’Etat constitue une faiblesse à laquelle il faudra remédier selon Fitch.

L’agence de notation Fitch Ratings a reconduit le note « B- » de UBA Cameroon à l’issue d’une récente évaluation dont le communiqué a été publié le 30 novembre. Cette note est assortie d’une perspective stable, ce qui indique une faible probabilité de changement de la notation à court ou moyen terme.

La note de Fitch reflète une certaine solidité de la banque soutenue par le soutien potentiel de la banque mère. UBA Cameroon est la deuxième plus grande filiale d’UBA, avec environ 5 % de ses actifs consolidés à fin 2022. «C’est le plus grand contributeur au revenu net (6 % du total en 2022) en dehors du Nigéria », rapporte l’agence américaine. 

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Au Cameroun, UBA évolue dans un « environnement opérationnel difficile » en raison de la « faiblesse de l’État de droit et de la lourdeur des procédures fiscales », ce qui, selon Fitch, limite son champ d’opportunités. La conséquence de cet état de chose est que la Banque concentre une grande partie de son activité sur le secteur public perçue comme moins risquée et très rentable. 

La banque est fortement exposée aux titres publics (51% du total des actifs à fin juin 2023) émis par des souverains faiblement notés de la CEMAC. Par ailleurs, 34 % de son total des actifs à la fin du premier semestre 2023 est concentré sur le secteur pétrolier et gazier, ce qui renforce son exposition. Conclusion de l’agence américaine : « La qualité des actifs d’UBA Cameroon sont très volatile en raison de la concentration de son portefeuille de prêts.

Dans cette situation, tout défaut de paiement obligerait la banque à disposer d’une marge de manœuvre limitée au-dessus des exigences réglementaires minimales en matière de capital ce qui conduirait l’agence à rétrograder au niveau inférieur. Par contre, une exposition moindre aux souverains à haut risque et une mise à niveau de la maison mère devraient conduire à une action contraire de l’agence.

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Le cas UBA est en réalité celui de tout le secteur bancaire camerounais et même de la CEMAC qui prête facilement à l’État qu’aux entreprises privées et fait preuve d’un dynamisme particulier sur le marché des titres publics.

Dans un rapport paru le 13 novembre dernier, le FMI juge “excessive” l’exposition des banques de la CEMAC sur les États. Afin de réduire cette exposition, l’institution de Bretton Woods recommande à la COBAC, le gendarme du secteur bancaire, d’appliquer progressivement les limites de concentration, de pousser les banques à mettre en œuvre une gestion prudente des risques en interne et de s’éloigner “de manière plus systématique” de la pondération de risque zéro sur les expositions souveraines.

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