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Patrimoine national : Cléopasse Mengolo Medoulou pour sauver les résidences du chef de l’Etat

Quelques jours seulement après l'enquête de EcoMatin sur l'état de délabrement des résidences et palais présidentiels, le jeune étudiant de l'Enam a été chargé par le Chef de l'Etat d'assurer la rénovation de ces résidences, patrimoine national, laissées en décrépitude depuis de longues années.

Depuis le 16 septembre 2019, l’intendance du palais de l’Unité, qui abrite les services de la présidence de la République, a un nouveau personnel de haut rang. Il s’agit de Cléopasse Mengolo Meloudou. Il a été nommé par décret présidentiel le 16 septembre 2019, au poste d’intendant adjoint, en remplacement de René Ayina Eletanda, admis à faire valoir ses droits à la retraite depuis plusieurs années. Très peu d’informations sur le promu sont connues du grand public. L’on sait qu’à juste 27 ans, Cléopasse Mengolo Meloudou a travaillé à la présidence de la République, avant d’être admis, l’année académique dernière au cycle A de la section « Administration générale » de l’Ecole normale d’administration et de magistrature (Enam).
C’est donc à un jeune homme, encore étudiant, que Paul Biya a confié la lourde tâche de s’occuper d’une partie du patrimoine camerounais, puisque le nouvel intendant adjoint est chargé des affaires intérieures à l’intendance du Palais de l’Unité, des résidences et pavillons présidentiels. En des termes plus simple, Cléopasse Mengolo Meloudou a la mission de rénover et de veiller à l’entretien de toutes les résidences et des pavillons du Cameroun, généralement réservés au séjour du chef de l’Etat. Dans chaque chef-lieu de région du pays, il existe une résidence présidentielle, soit donc 10 au total, auxquels il faut ajouter des pavillons comme celui de Kribi, situé en bordure de mer.

Sauf que ces biens immeubles, qui devraient être la fierté des Camerounais, sombrent dans la décrépitude depuis de longues années. C’est d’ailleurs ce qu’EcoMatin a relevé dans une enquête publiée il y a quatre semaines, pour constater que ces villas sont à l’abandon, avec des équipements bons pour la casse, lorsqu’il en existe encore. Le journal avait révélé que la résidence du Mont Fébé ne paie pas de mine : hautes herbes, feuilles d’arbres caducs et murs défraîchis par les intempéries témoignent à suffisance l’état de délabrement avancé. La résidence de souveraineté de Garoua, le pavillon présidentiel de Maroua (pourtant rénové en prévision de la visite du président lors de la campagne électorale de 2018) et le palais réservé au président du Cameroun à Ngaoundéré ne sont pas mieux lotis. Même constat à la résidence située au quartier chic de Bonanjo à Douala où, il y a quelques années, Paul Biya avait dû renoncer à son intention d’y séjourner quelques heures à cause de la moisissure, de l’absence de mobilier, des fissures au sol et sur les murs…
Pourtant, au cours de la dernière décennie, les occasions n’ont pas manqué de réhabiliter des édifices. C’est le cas de la résidence présidentielle de Bamenda dans le Nord-ouest, réhabilitée en 2010, à l’occasion du Cinquantenaire des armées, mais qui est abandonnée elle aussi depuis 9 ans. Tout comme celle d’Ebolowa, dans la région du Sud, rénovée et équipée pour accueillir Paul Biya lors du Comice agropastoral de 2011. Quelques mois plus tard, un scandale impliquant le gouverneur de région de l’époque, avait révélé un pillage en règle de cette villa cossue. En somme, tous les bâtiments réservés pour accueillir le chef de l’Etat camerounais, hors mis le Palais de l’Unité où il réside en permanence, sont dans le délabrement total, constatait EcoMatin.

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