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Paul Biya autorise un prêt de 189,2 milliards pour financer le Projet de gouvernance locale et de résilience communautaire

Ce financement marque à coup sûr, la maturation du projet en cours d’élaboration depuis au moins deux ans.

Dans un décret signé le 22 août 2023, le président de la République Paul Biya habilite le Minepat à signer avec la Banque mondiale(IDA), un Accord de prêt de 300 millions de dollars soit environ 189,2 milliards de Fcfa pour le financement du Projet de gouvernance locale et de résilience communautaire. Cette autorisation du chef de l’Etat traduit dans les faits, la maturation de ce projet en préparation depuis au moins deux ans.

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Même si l’on n’a pas pour le moment des projections sur la date effective du lancement dudit projet, l’on peut tout de même déduire que la signature annoncée de l’accord de financement est sans doute, une voie vers sa concrétisation. Dans un rapport publié en mars 2022, le ministère de la Décentralisation et du développement local(Minddevel) par ailleurs maître d’ouvrage, indiquait sommairement que le Projet de gouvernance locale et de résilience communautaire permettrait d’ « accroître l’accès des communautés aux services de base et aux infrastructures résilientes au climat, et renforcer la capacité locale à gérer efficacement les ressources et à fournir des services ».

Le projet supra mentionné sera réalisé pendant 05 ans dans 06 régions notamment celles où sévit la crise sécuritaire, qui accueillent les réfugiés ou encore au centre des vulnérabilités socioéconomiques. Il s’agit à cet effet, de l’Extrême-Nord, le Nord, Adamaoua, l’Est, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.

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Cette initiative n’est donc pas fortuite au regard des rapports qui accablent parfois le Cameroun en matière de transparence et gestion des fonds.  En 2020 par exemple, l’ONG Transparency International classe le pays 149e  sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption. « Le Cameroun connaît des problèmes de gouvernance qui freinent son développement et le rendent moins attractif aux yeux des investisseurs », déplore le rapport du Minddevel.

La mise en place du projet est d’autant plus attendue que selon le Minddevel qui cite le FMI, « le manque de performance et de compétitivité des entreprises publiques perdure depuis de nombreuses années, et est lié en grande partie à des problèmes de gouvernance et de transparence ».

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Pour atteindre ses objectifs, le projet en question sera décliné en 04 composantes. La Réhabilitation des infrastructures dans les régions sus »évoquées va nécessiter 180 millions de dollars, l’amélioration du cadre de gouvernance des CTD (90 millions de dollars), la gestion, suivi et évaluation de projet (30 millions de dollars) puis, la composante d’intervention d’urgence. Celle-ci, apprend-t-on, est provisoire à montant nul. C’est est un fonds d’urgence qui peut être déclenché en cas de crise d’origine humaine, de crise de santé publique ou de catastrophe naturelle, par la déclaration officielle d’une urgence nationale, ou sur demande officielle d’un des membres du gouvernement du Cameroun.

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