Business et Entreprises
A la Une

Péages automatiques : ce qui va changer avec GuarantCo, le nouveau partenaire financier de Tollcam

L’entreprise Tollcam, adjudicataire du marché de construction des 14 postes de péage automatique au Cameroun, a trouvé un accord avec GuarantCo pour le financement de ce projet en monnaie locale, en remplacement de la société Proparco, avec laquelle les négociations n’ont pas été concluantes.

Dans le cadre du projet de construction des 14 péages automatiques, le constructeur Tollcam (société de projet constitué par le groupement français Razel Bec-Egis), adjudicataire du marché y relatif, s’est trouvé un nouveau partenaire financier. L’information a été rendue publique officiellement le 28 octobre dernier par le ministre des Travaux Emmanuel Nganou Djoumessi, au cours d’une réunion par visioconférence avec les différents partenaires impliqués. L’on apprendra alors qu’il s’agit de GuarantCo, une société de financement européenne membre du Private Infrastructure Development Group (PIDG), qui remplace Proparco, une filiale de l’Agence française de développement (AFD), « après une année de discussions infructueuses », indique-t-on au ministère des Travaux Publics.

Lire aussi : La construction des 14 péages automatiques du Cameroun est lancée

L’engagement de GuarantCo aux côtés de Tollcam dans ce projet est bénéfique en ceci qu’il apporte des garanties de financements en monnaie locale (FCFA), là où Proparco avait des propositions de refinancement en Euro, avec tout ce que cela implique en matière de change. « Une solution qui permettrait d’accompagner l’Etat dans l’exécution des expropriations avec une facilité de financement complémentaire », se réjouit-on au Mintp. Nos confrères d’Investir au Cameroun révèlent qu’il a été prescrit à Tollcam « de soumettre un chronogramme des opérations de finalisation du closing financier à boucler au plus tard en fin décembre 2021. A ce sujet, les documents y relatifs sont à la disposition de GuarantCo pour analyse et l’approbation finale pourrait se faire d’ici la fin d’année ».

Lire aussi : 29 milliards pour construire 14 postes de péages automatiques

Pour mémoire, les 14 postes de péages à construire et les itinéraires des routes sont les suivants : Nsimalen (Yaoundé-Mbalmayo), Mbankomo (Yaoundé-Mbankomo) ; Tiko (Douala-Mutenguene) ; Edea (Douala-Edea) ; Boumnyebel (Edea-Boumnyebel) ; Nkometou (Yaoundé-Obala) ; Bayangam (Bangangte-Bafoussam) ; Bafia (Obala-Bafia) ; Mbanga (Douala-Mbanga) ; Manjo (Mbanga-Manjo) ; Bandja (Bafang-Bafoussam) ; Matazen (Bafoussam-Bamenda) ; Foumbot (Bafoussam-Foumbot) et Dschang (Dschang-Bamougoum).

Lire aussi : Razel Bec/Egis Projets SA va construire 14 péages automatiques au Cameroun

Chaque ouvrage novateur sera bâti sur une longueur de 400 mètres et une largeur de 120 mètres ; il comprendra une plateforme de péage de 50 mètres de large en structure de béton de 49 cm, des ilots séparateurs des voies de 2 mètres de large, des entonnements de 50 cm avec une structure de chaussée souple de 34 cm d’enrobés. Un bâtiment R+1 d’exploitation de 124 m2, 42 000m2 de parkings à aménager et des espaces marchants, une classification automatique des véhicules en deux catégories (poids lourds et véhicules légers), un système de communication aux usagers au moyen d’un site web, un espace d’entretien et d’un centre d’exploitation et de maintenance.

Lire aussi : Poste de péage automatique: Razel Bec Société retenue pour exécuter le marché

L’objectif de cette opération est d’optimiser les recettes de péage routier pour accroitre les ressources destinées à la construction et l’entretien routiers. Pour un coût des investissements initiaux de 28,94 milliards de FCFA, les recettes générées par les 14 postes de péage partiront de 7 milliards de FCFA en 2021, pour atteindre 53,59 milliards en 2039 sur la base d’un tarif unique fixé à 500 FCFA. Les recettes nettes à reverser à l’État partiront de 5, 482 milliards de FCFA en 2021 à 48, 995 milliards en 2039, selon les termes du contrat qui lient les parties. Il faut par ailleurs préciser que le constructeur Tollcam et ses partenaires ont déjà accusé un retard d’un an sur les délais impartis pour la réalisation de ce projet en raison des procédures d’expropriation. La pose de la première pierre avait été effectuée le 10 décembre 2020 à Mbankomo, et la livraison des travaux était prévue pour 2022. Et pourtant, on en est encore aux travaux de terrassement sur le site de Mbankomo. Après Mbankomo, les travaux de génie civil vont se poursuivre à Boumnyébel.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page