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Pénétrante Est de Douala : le nouveau prestataire exige le paiement d’une avance avant de démarrer travaux

L’information a été révélée le 28 août 2022 au cours de la deuxième journée de la revue des projets routiers au ministère des Travaux publics.

Les travaux de réhabilitation d’une section de route de la pénétrante Est de la ville de Douala, devaient en principe reprendre au mois d’août dernier. Sauf que rendu à ce jour, aucun engin n’est visible sur le site. Appelé à donner des explications sur les raisons qui expliquent ce retard, malgré les multiples avancées dans le processus de démarrage des travaux, le délégué régional des Travaux publics du Littoral, Remy Claude Akono fait savoir que les tâches qui relèvent de sa compétence ont d’ores et déjà toutes été réalisées, et que le problème se trouve plutôt ailleurs. «Nous ne sommes pas inactifs. Nous avons produit des documents, nous sommes avec le Labogenie dont le Directeur général est là et il peut vous dire que nous avons mis sur pied tout un programme en ce qui concerne les matériaux (…) Mais, l’entreprise(Mag Sarl) a dit, je fais tout, sauf descendre sur le terrain si je n’ai pas l’avance de démarrage. Je crois qu’il faut qu’on se parle franchement, on est tous des responsables ici » va-t-il déclarer en guise de réponse.

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Le problème se trouverait donc au niveau de la chaîne de gestion financière dudit projet. L’un des hauts responsables impliqué dans ladite chaîne est donc à son tour, interpellé par le ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi. Ce dernier va indiquer que les lenteurs décriées supra, sont tributaires au contentieux actuellement en instance entre les sociétés Magil et Razel dans le cadre dudit chantier. « Sur le sujet de la pénétrante Est de Douala, nous avons reçu les décomptes qui ont été transmis par vos soins monsieur le Ministre, mais nous n’avons pas pu assurer le traitement concernant le paiement de ces décomptes. Razel nous a envoyé un avis demandant à ce qu’ils ne soient pas payés, et le directeur général de la CAA (Caisse autonome d’amortissement, ndlr) nous a saisis la semaine dernière avec des orientations précises. Les décomptes sont là, on a commencé à travailler mais en réalité on n’a pas l’autorisation en fait de procéder au paiement desdites décomptes », précise-t-il.

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« Il va falloir payer », conclut Emmanuel Nganou Djoumessi. Le membre du gouvernement a par ailleurs demandé à l’entreprise Magil, adjudicataire du marché, de revoir les délais de livraison, de 17 mois comme initialement prévu à 13 mois. « Je vous autorise même les travaux de nuit », a-t-il ajouté.

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Les travaux sur la pénétrante Est de Douala, qui consiste pour l’essentiel en la construction d’une autoroute de 9 kilomètres ont été lancés il y a 3 ans et affichent à date, un taux de réalisation en deçà de 10%, alors que les financements sont disponibles depuis 2 ans. D’un montant global de 146 milliards de F, l’entreprise Magil a déjà perçu plus de 34 milliards de F pour la réalisation des travaux. La société Razel, ancien sous-traitant dont le contrat vient d’être résilié, réclame une somme de 17 milliards de F à Magil et accuse ce dernier de manigances visant à ne pas lui verser ledit paiement. Ce dernier de son côté accuse Razel de ne pas remplir les critères financiers requis pour le projet. D’où, le contentieux en cours depuis quelques mois entre les deux entreprises.

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