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Polémique sur le riz Broli : Jean Marc Ngoss et Delor Magellan Kamgaing trainés en justice

Africa Food Distribution a saisi le tribunal de première instance de Douala-Ndokoti afin que des enquêtes pour diffamation soient diligentées contres ces deux personnages qui ont répandu la rumeur sur la qualité du riz qu’elle commercialise au Cameroun.

C’est au sortir de la réunion présidée par le ministre du Commerce que Delor Magellan Kamseu Kamgaing a appris que la plainte déposée par Africa Food Distribution (AFD) le concerne également. Médusé, le président de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) a pris connaissance, auprès des hommes de médias, du document déposé auprès du procureur de la République près du tribunal de première instance de Douala-Ndokoti. Africa Food Distribution y porte plainte contre Jean Marc Ngoss, auteur de la vidéo qui a créé la polémique sur le « riz en plastique », Delor Magellan Kamseu Kamgaing et autres pour « diffamation, fausses nouvelles et propagation de fausses nouvelles ».

L’entreprise se plaint de ce qu’elle fait face « à des attaques virulentes » qui ciblent systématiquement ses produits. « Ces attaques se sont manifestées le 28 décembre 2018 par la diffusion sur Internet de plusieurs vidéos portant atteinte à la réputation de l’entreprise », mentionne la plainte déposée le 3 janvier. L’une de ces vidéos montre en effet Jean Marc Ngoss, homme politique camerounais, brandissant un sachet de riz de 5 kilogrammes estampillé « Broli » en indiquant que c’est un « aliment importé non contrôlé » et responsable « des décès par AVC et des faiblesses sexuelles ».

Delor Magellan Kamgaing est pour sa part accusé d’avoir publié sur Facebook une série de trois messages ciblant les produits de la société et exigeant le retrait du riz de marque Broli du marché. Le président de la LCC avait par ailleurs appelé les consommateurs à boycotter tous les produits de cette marque.

S’agissant du président de la Ligue camerounaise des consommateurs, il est revenu sur ses déclarations, décriant une manipulation.

C’est au regard de toutes ces déclarations qui lui causeraient préjudice que l’entreprise a décidé, à travers le Pdg Evariste Helle, d’engager une procédure judiciaire. La justice camerounaise est ainsi sollicitée pour ouvrir une enquête contre les deux personnes susmentionnées. Pour l’heure, les réactions des deux principaux concernés semblent antagonistes. S’agissant du président de la Ligue camerounaise des consommateurs, il est revenu sur ses déclarations, décriant une manipulation. « Nous avons failli être manipulé par des personnes aux desseins inavoués, nous sommes revenus sur le bon chemin (…) Nous pouvons rassurer les consommateurs qu’il n’y a pas de plastique dans le riz commercialisé au Cameroun », a-t-il déclaré à EcoMatin. Son mea culpa sera-t-il suffisant pour calmer la colère de l’entreprise ? Affaire à suivre.

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