Port de Douala : la RTC revendique 44 milliards de Fcfa d’investissements en 4 ans
Les sommes dépensées par la Régie du Terminal à Conteneurs de la plateforme portuaire de Douala-Bonaberi ont principalement servi à l’acquisition du matériel de manutention.
44,1 milliards de francs CFA. C’est le montant cumulé des investissements réalisés par la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC) du Port de Douala depuis son entrée en service le 2 janvier 2020, en remplacement de Douala International terminal (DIT), filiale de Bolloré. Selon les chiffres consultés par EcoMatin, l’entreprise a concrètement investi 2,96 milliards de Fcfa en 2020 contre 9,48 et 9,09 milliards de Fcfa respectivement en 2021 et 2022, avant de doubler l’enveloppe pour atteindre 19,1 milliards de Fcfa en 2023. Soit 40,6 milliards de Fcfa d’investissements bouclés et 3,5 milliards de Fcfa en cours, en quatre années d’existence.
Les investissements de la RTC, apprend-on, ont essentiellement porté sur : l’acquisition de tous les logiciels nécessaires au fonctionnement du terminal ; la reconstruction de près de 16 000 m2 de parc ; la reconstruction des voies de roulement des portiques de parc ; l’adoption de l’infrastructure LTE 4G comme technologie de communication ; la reconfiguration du mode de gestion du parc à conteneurs etc. La poche de dépense la plus importante est relative à l’acquisition des matériels de manutention modernes (grues de quai, portiques de parc ; reachstackers, tracteurs portuaires ; véhicules utilitaires, etc…) qui a nécessité un investissement de 12,06 milliards de Fcfa au cours de la seule année 2023. Cette enveloppe a principalement permis à la RTC de se doter de huit portiques de parc de type Rubber Tyred Gantry (RTG).
Selon le top management du Port Autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique chargée de la gestion du port de Douala-Bonabéri, l’objectif derrière ces investissements vise à booster les performances de la plateforme notamment en termes de nombre de conteneurs pouvant être stockés sur les quais. Une vision d’autant plus essentielle ; puisque 75 à 80% des échanges commerciaux du Cameroun, du Tchad et de la République centrafricaine, soit des volumes de marchandises de 12 à 13 millions de tonnes par an, transitent par cette infrastructure. Tenez, le port a clôturé l’année 2023 avec plus de 12,15 millions de tonnes de marchandises traitées. Une performance en baisse de 2,55% par rapport aux 12,47 tonnes de marchandises traitées en 2022 qui renforce néanmoins les ambitions de l’entreprise dirigée par Cyrus Ngo’o qui vise 45 millions de tonnes à l’horizon 2050.
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