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Bvmac : près de 800 000 titres de l’emprunt 2020 de la Bdeac cherchent preneur

En raison de l’illiquidité des titres qui trahit les difficultés du marché financier de l’Afrique centrale à acheter ou à vendre des actifs, il est difficile de projeter la réussite de cette opération dont les titres sont mis en vente depuis plus de 2 ans.

La séance de cotation du 21 juillet dernier consultée par EcoMatin s’est refermée par des offres de vente de titres sur le compartiment obligataire de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac). En première ligne, 787 391 obligations de l’emprunt de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac), dénommé « BDEAC 5,45 % NET 2020-2027 », cherchent preneur depuis plus de 2 ans. Placés à la vente sur le marché secondaire, ces titres sont revendus au prix unitaire de 9 999 Fcfa, soit une décote de 1 Fcfa, la valeur initiale étant de 10 000 Fcfa. Une fois les titres achetés, les nouveaux acquéreurs en plus des intérêts payés annuellement percevront une petite plus-value sur le remboursement du capital de l’emprunt.

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En effet, il est difficile de projeter la réussite de cette opération dont les titres sont mis en vente depuis plus de 2 ans, en raison de l’illiquidité des titres à laquelle fait face le marché financier commun aux pays de l’Afrique centrale. On dit d’un titre qu’il est illiquide lorsque les conditions du marché ne permettent pas de l’acheter et de le vendre rapidement. En occurrence, sur le marché des Obligations, « la séance de ce jour (21 juillet 2023 ndlr) n’enregistre aucune transaction, » peut-on lire dans le Bulletin officiel de la Cote que signe le Directeur général (DG) de la Bvmac. Cette phrase, qui revient de manière systématique à l’issue des séances de cotation à la place boursière régionale, trahit les difficultés du marché à acheter ou à vendre des actifs ; preuve de l’illiquidité des titres.

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Pour inverser la tendance, le DG de la Bvmac a validé le 28 janvier 2022, un avis obligeant les émetteurs de valeurs mobilières à signer un contrat de liquidité avec leur société de bourse. Concrètement, les émetteurs sollicitant l’admission de leurs titres à la côte doivent mettre à la disposition d’une société de bourse avec laquelle ils ont signé lesdits contrats, une enveloppe financière et des titres en utilisant comme assiette, le volume de l’emprunt souscrit par les investisseurs personnes-physiques. Ce contrat devrait être assorti d’un taux de 2 % (pour le montant en espèces levé) et 0,5 % (pour les titres émis) mis à la disposition de la société afin qu’elle assure l’animation du titre. Dès lors, l’intermédiaire financier est tenue d’intervenir sur la plateforme de la Bvmac en « offrant à la vente ou à l’achat et/ou les deux, le titre concerné dès lors qu’elle constate que sur une période d’une semaine allant de lundi à vendredi, il n’y a eu aucun échange relevant de l’activité normale du marché boursier sur ce titre pour lequel il assure l’animation contractuellement » peut-on lire sur l’Avis N° 002/2022 signé de Louis Banga Ntolo.

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À ce jour, plusieurs offres restent en carnets dans les livres des sociétés de bourse notamment 24 641 obligations de l’emprunt obligataire 2022 du Cameroun dénommé « ECMR 6,25 % NET 2022-2029 » qui cherchent preneur depuis le 22 mai 2022 au prix unitaire de 97 % (9 950 F), soit une baisse de 50 F par unité.

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