Business et Entreprises
A la Une

Près d’une tonne de plastiques non-biodégradables saisis à Maroua

La frontière avec le Nigéria est le principal point d'entrée de milliers de tonnes de plastiques de cet emballage interdit depuis 2014. La déferlante de stocks de plastiques illicites inondant le territoire national traduit incontestablement l'échec de la politique gouvernementale de lutte contre la fabrication et la commercialisation de nylon de moins de 60 microns.

Les emballages plastiques de moins de 60 microns ont plus que jamais la peau dure. Ces «sachets» ont de plus en plus pignon sur rue, malgré leur interdiction, production, importation et commercialisation, officiellement en vigueur depuis le 24 avril 2014, après signature le 24 octobre 2012, du Décret conjoint du Ministère de l’environnement, de la protection de l’environnement et du développement durable (Minepded) et du Ministère du commerce (Mincommerce). Cinq ans après l’entrée en vigueur de ce règlement, force est malheureusement de constater l’existence de quantités impressionnantes d’emballages plastiques non-biodégradables dans les grandes surfaces, marchés et autres points de commerce du triangle national.

Lire aussi : Les droit d’accise menace la filière du recyclage du plastique

D’après des sources douanières, «la porosité des frontières et le non-respect de la disposition de 2012» constituent les principales raisons de la résistance des emballages plastiques de moins de 60 microns sur l’étendue du territoire camerounais. De bonnes sources, la filière de contrebande en provenance du Nigeria afficherait encore une santé de fer. De nombreuses cargaisons d’emballages plastiques prohibés font ainsi leur entrée sur le territoire camerounais, malgré le dispositif de contrôle et de surveillance mis en place depuis 2014. «C’est le résultat des complicités et du laxisme de certains agents», apprend-on encore.

Lire aussi : Déchets plastiques : Nestlé Cameroun s’engage à collecter 100 tonnes dans la ville de Douala

Ce 1er septembre 2020, 800 kilogrammes d’emballages plastiques non biodégradables ont été saisis à Maroua, dans la Région de l’extrême-Nord par la douane camerounaise, dans le cadre de l’opération Halte au commerce illicite (Halcomi), phase 3. Une trentaine de sacs que transportait furtivement un camion semi-remorque. La cargaison illicite saisie provenait du Nigéria. Ces produits plastiques sont ostentatoires dans les villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam, Bertoua ou encore Ebolowa. Au-delà de la persistance évidente d’une filière de contrebande, certains font état, sans le démontrer, de l’existence probable d’unités clandestines de fabrication des nylons de moins de 60 microns non-biodégradables. Pour preuve, quasiment toutes les épiceries de notre pays continuent en toute impunité d’utiliser ce matériel interdit.

Lire aussi : Entrepreneuriat : transformer des bouteilles plastiques en meubles

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page