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Prise en charge sanitaire : la Polyclinique Marie Ô réfute les accusations du PAD

Dans un communiqué rendu public ce 3 septembre 2021, le Dr. Roger Ngoulla, le promoteur de la Polyclinique Marie O de Douala s'inscrit en faux contre les allégations du Directeur général du Port autonome de Douala.

«Pourquoi donc toutes ces accusations ? Est-ce juste parce que j’ai exprimé de manière définitive le refus de me plier à certaines pratiques de notre confrère ? Est-ce parce que je me suis plaint auprès de vous à deux reprises de retard grave dans le traitement des factures ?». Le Dr. Roger Ngoulla, promoteur de la Polyclinique Marie O de Douala formule ces préoccupations dans une correspondance de riposte adressée ce 3 septembre 2021, à Cyrus Ngo’o, le Directeur général du Pad (Port Autonome de Douala). Au lendemain d’une précédente lettre du 30 août 2021 portant suspension temporaire de l’Accord-cadre de partenariat entre le Port autonome de Douala et la Polyclinique Marie Ô de Douala. Cyrus Ngo’o relevait pour justifier sa décision, des faits de «mauvaise qualité de service, cas de fraudes et surfacturations».

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Faits entièrement rejetés par le responsable de cet établissement de santé. «Je marque mon grand étonnement quant à son contenu et les graves accusations formulées contre la Polyclinique Marie Ô. D’emblée, je tiens à réfuter en bloc et avec force toutes ces accusations qui sont en fait des allégations ne reposant sur aucun élément de preuve», s’est exprimé le Dr. Roger Ngoulla. Sur les manquements fréquents aux obligations de l’Accord-cadre, le médecin spécialiste juge les faits relevés «impossibles». D’après lui, depuis la signature de la convention de prise en charge, le Dr. Roger Etoa, médecin-chef du Port autonome de Douala, a effectué trois contrôles inopinés sans retour de notification relatif à un reproche sur un éventuel manquement auxdites obligations.

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Concernant l’admission des patients du Pad en clinique sans éléments d’identification, la Polyclinique Marie O adopte la même posture répulsive. «Une fois de plus, ceci est impossible pour qui connait la procédure d’admission dans notre structure des malades du Pad….». 

Contestation

Rappelant ladite procédure. Par rapport à la modification des tarifs sans transmission préalable  de la nouvelle grille au Centre médico-social du Pad, le Dr. Roger Ngoulla précise avoir transmis par courrier au Directeur général du Pad, en date du 16 janvier 2019, la grille tarifaire conventionnelle liant les deux institutions. «À ce jour, cette tarification est l’unique appliquée sur toutes les factures entièrement payées malgré les retards», mentionne la correspondance de ce 3 septembre. Le Directeur général du Pad dénonçait dans sa correspondance la mauvaise qualité de service, la fraude et la surfacturation dans les services médicaux de la Polyclinique Marie Ô à l’endroit du personnel du Pad. La mauvaise qualité de service s’étonne du «nombre de plus en plus croissant des malades du Pad à la Polyclinique Marie O». Des patients majoritairement recommandés ou transférés par le médecin-chef du Pad. «Quelle meilleure contre-preuve? Qui mieux que le Dr. Roger Etoa est en mesure d’apprécier la qualité des services de notre Polyclinique ? Qu’est-ce qui justifierait que le Dr. Roger Etoa continue d’évacuer les malades graves à la Polyclinique Marie O, malgré cette supposée mauvaise qualité des services ?», s’interroge le Dr. Roger Ngoulla. 

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Quant aux  fraude et surfacturation évoquées par le Pad, l’établissement hospitalier se défend: «contrairement à vos allégations, les procédures d’identification sont bien respectées, et la tarification appliquée est celle convenue par l’Accord-cadre. À sa sortie d’hospitalisation, le malade signe sa facture après vérification. Les factures sont ensuite déposées au Dr. Etoa Roger qui les garde en moyenne 6 mois….Il est inutile de préciser que toutes nos factures ont toujours été intégralement réglées sans aucune contestation du médecin contrôleur». 

Suite aux motifs ayant guidé la décision de suspension temporaire de l’Accord-cadre avec le Pad, la Polyclinique Marie O estime avoir subi un grave préjudice, ainsi que tous les professionnels qui y exercent. Toutefois, les deux parties envisagent une rencontre de concertation, que le Dr. Roger Ngoulla souhaite inclusive, par la présence occasionnelle de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc), et du Syndicat national des médecins privés du Cameroun (Synamec). Affaire à suivre.

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