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Procréation médicalement assistée: « l’Etat du Cameroun a prévu accompagner les plus démunis», Manaouda Malachie 

Cette mesure vient d’être formalisée par le projet de loi relatif à la procréation médicalement assistée. Le texte a été adopté par les députés après plus de 3 heures de discussions le lundi 29 juin 2022.

Le projet de loi relatif à la procréation médicalement assistée au Cameroun vient d’être adopté par l’Assemblée nationale. Après plus de 3 heures d’échanges vives, des clarifications ont permis d’encadrer ce secteur qui fonctionnait dans l’informel. Selon l’exposé des motifs de la présente loi, l’activité a connu un certain essor avec la création du Centre hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine (Chracerh).

A en croire le ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie, ce texte va permettre d’évaluer les centres qui font dans la Procréation médicalement assistée (PMA). Au regard des conditions mises en place, il est évident que de nombreux centres sont fermés. Dans le même temps, beaucoup d’autres vont voir le jour.

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Au cours des discussions générales, une question  est revenue à maintes reprises sur les lèvres des députés. C’est celle de la Gestation Pour Autrui (GPA). Cette question a irrité au plus haut le ministre. Pour lui : « Nous devons être intransigeant sur le modèle de société que nous voulons construire. Si nous ouvrons la voie à la GPA, nous allons déstructurer  notre société. Il n’y a rien à nuancer. C’est une question sur laquelle nous ne devons pas transiger ». Le projet de loi ne vient pas faire table rase sur le droit positif qui existe déjà au Cameroun, selon le membre du gouvernement.

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« L’Etat a prévu accompagner les plus démunis », Manaouda Malachie, ministre de la Santé Publique

Nous venons de défendre le projet de loi. Nous avons eu beaucoup de questions. Le projet a suscité un grand intérêt de la part des honorables à l’Assemblée nationale. Nous avons apporté des éléments d’éclaircissement à des préoccupations des députés. Il n’est pas à ce stade possible de dire que la Procréation médicalement assistée (PMA) est excessivement chère. L’honorable Cabral l’a dit. Lorsqu’on installe la PMA dans un pays et qu’on la diversifie, ça coûte moins cher. Nous sommes à une étape. Déployons le cadre juridique et nous verrons comment les choses vont se comporter sur le terrain. L’Etat a prévu accompagner les plus démunis c’est-à-dire ceux qui ont la carte d’indigence. L’Etat va les accompagner pour que cette catégorie de personne ne soit pas exclue de la PMA. Telle que les choses s’annoncent, ça donnera assez d’espoir à plusieurs familles. Cette loi est importante pour notre pays, nos familles et le modèle de société que nous voulons construire. Jusqu’ici, nous savons qu’un seul centre pratique la PMA. Cela donnera plus de droit aux enfants et aux familles

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