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Produits alimentaires: comprendre les causes de la hausse des prix sur les marchés

Au cours des deux dernières années, votre bihebdomadaire attiré l’attention des autorités par deux fois sur des signes avant-coureurs d’une hausse des prix sur les marchés. De nouveaux éléments de conjoncture viennent compléter ces alertes précurseuses. Ces alertes données par EcoMatin et non suivies par le gouvernement. De nouveaux défis de conjoncture. Le ministère du Commerce incapable de résoudre seul les problèmes.

A la suite de sa dernière rencontre avec les acteurs des filières poissons et riz importés, le ministère du Commerce a rendu un communiqué dans lequel il annonçait les prix qui ont été arrêtés. Pour les deux produits, on assiste à une légère baisse et l’administration a promis la fermeté dans l’exécution de cette directive. « Le ministre du Commerce a donné des instructions fermes aux services compétents de son département ministériel pour des contrôles effectifs et à l’application de la tolérance zéro ». La réaction du gouvernement se voulait forte car ces deux produits sont la base d’un des plats les plus accessibles pour les consommateurs camerounais, à savoir le riz sauce d’arachide, poisson. Bien que volontariste cette instruction ministérielle n’apportera que de faibles résultats et cela pour deux raisons.

Il sera difficile pour le ministère de faire appliquer cette résolution dans ces marchés où les prix sont impactés par d’autres facteurs comme le transport et la marge des acteurs de distribution

Déjà, la note concerne les marchés de Douala et de Yaoundé. Les deux villes regroupent certes près de 8 millions d’habitants, si on s’en tient aux chiffres du dernier recensement de la population et ses perspectives de croissance, qui datent de 2010. Mais une part importante des consommateurs de ces produits vit dans les zones rurales, qui parfois, ne sont pas très éloignées de ces deux métropoles.[do_widget id=facebook-widget-3] Il sera difficile pour le ministère de faire appliquer cette résolution dans ces marchés où les prix sont impactés par d’autres facteurs comme le transport et la marge des acteurs de distribution. L’autre point marquant du communiqué ministériel, c’est que cette action semble être limitée dans le temps. Il parle d’un approvisionnement qui peut satisfaire le marché sur les trois ou quatre prochains mois. Mais aucun détail n’est donné sur ce qui fonde cette certitude. Et les défis soulevés par les acteurs de la filière d’importation de ces produits n’ont pas confirmé la disponibilité de tels stocks. Cela est encore plus improbable pour le poisson qui ne peut être conservé autant de temps.

Rappel 1 : Le budget agricole a augmenté, mais très en deçà du niveau de référence

Le fait est que le gouvernement court aujourd’hui après une situation, sur laquelle je bihebdomadaire Ecomatin avait donné des alertes. La première avait été de rappeler que les dirigeants camerounais sur une période de dix ans précédant l’année 2017, n’étaient pas parvenus à consacrer 10% du budget national à l’agriculture. En 2017, le budget consacré à l’agriculture avait atteint les 111 milliards de FCFA, selon des données recueillies par le journaliste Daniel Bekolo. Ce chiffre représentait un record, en comparaison au budget de 26 milliards de FCFA consacré à l’Agriculture en 2006.  Mais une analyse de dix années de budget national depuis l’année 2006 a démontré que près de 876 milliards de FCFA ont été consacrés au secteur mais cela ne représentait que 3% des dépenses publiques globales de la période. Or tout le problème est là selon des statistiques récentes, le secteur agricole emploi près de 70% de la force de travail effective, mais ne contribue qu’à hauteur de 20% de la création de valeur ajoutée. De nombreuses initiatives n’ont pourtant pas manqué. Le président de la République Paul Biya lors du comice agro pastorale d’Ebolowa avait annoncé avec force le lancement de l’agriculture de deuxième génération. Elle passait par la modernisation des champs et la mise en place d’unités pour une première transformation. Le pays est passé par une série de programmes aussi bien agricoles que pastoraux. Mais plusieurs de ces programmes ont fait parler d’eux dans le mauvais sens. L’usine de montage des tracteurs d’Ebolowa est quasiment à l’abandon, et seules quelques machines ont été remises. Il y a quelques années, un gros scandale avait écumé le programme maïs avec à la clé une grosse affaire politico judiciaire. Reçu par un responsable du ministère de l’Agriculture, la rédaction d’Ecomatin s’était fait dire que le non-respect des accords de Maputo n’était pas le fait exclusif du Cameroun. Mais des discussions avec la chambre d’agriculture avait permis de déterminer que l’unanimité n’était pas acquise entre les acteurs officiels de ce secteur. On déplorait surtout le fait que les montants disponibles n’étaient pas utilisés avec efficience.

Rappel 2 : La crise des devises

Quelques mois plus tard, la rédaction d’Ecomatin a averti sur un problème qui a refait surface, celui de la difficulté d’accès aux devises pour payer les fournisseurs internationaux. Le prix du poisson à ce moment-là montait déjà et le carton avait atteint les 30 000 FCFA contre 25 000 précédemment.  « Lorsque je vais au matin chaque matin, je découvre un nouveau prix. Nous les petits détaillants, nous sommes obligés d’augmenter aussi les prix pour avoir de la marge », s’exprimait une dame à ce sujet. Aujourd’hui, ces « petites dames » de la filière poisson n’ont pas été invitées à la table des discussions. Or, la grande majorité du poisson consommé localement (70% selon des chiffres du ministère du Commerce). Selon des chiffres du Centre international du commerce, les importations de poissons au Cameroun ont représenté environ 140 milliards par entre 2011 et 2017. Une situation qui difficilement comprise car, selon des experts le bassin hydrographique du Cameroun lui permet de développer une importante production de poisson d’eau douce. Or depuis 2016 que s’est déclarée la crise des devises, la banque centrale a apporté des restrictions à l’utilisation de ces devises. Avec un taux de couverture extérieure de la monnaie de seulement 57%, la compétition est rude et forcément cela crée un renchérissement des coûts d’importations.

D’après les chiffres officiels, le Cameroun produit actuellement 168.000 tonnes de poisson, toutes espèces confondues, par an. Pourtant, d’après les estimations officielles, les besoins annuels sont estimés à 240.000 tonnes environ. Soit un gap de 72.000 tonnes chaque année entre la production et la demande. La conséquence de cette faible production locale est les importations.  Par exemple en 2013, les poissons congelés représentent en moyenne 2,7% des importations du Cameroun, devant les véhicules et engins qui représentent 2,1% du trafic import. Ces produits proviennent majoritairement de la Mauritanie et de la Chine, représentant 41% du volume total des importations. Pourtant, le Cameroun regorge de potentialités qui peuvent permettre d’augmenter l’offre en produits halieutiques. Par ailleurs, il est à constater que non seulement la production locale n’est pas en quantité suffisante, mais, elle n’est pas adaptée au marché. En effet, le coût des produits locaux est deux fois supérieur à celui des produits importés et ne répond pas à la bourse des consommateurs. Seuls, les plus nantis peuvent se targuer de manger du bar camerounais.  Là est réellement le défi de ce secteur au Cameroun. Tout de même, il faut reconnaître que les efforts de structuration du secteur halieutique au Cameroun ont considérablement évolué. De même, les budgets y afférant ont été revus à la hausse ces dernières années. Cette volonté s’est traduite à travers l’appui aux pêcheurs et aux transformateurs organisés, en équipements de pêche et de traitement des produits pour accroître leur production, au renforcement de la structuration des pêcheurs en groupes socio-professionnels, à l’appui au développement de l’aquaculture par la réhabilitation des étangs privés.

Rappel 3 : La diversification tant annoncée de l’économie piétine

La diversification de l’économie Cameroun a du mal à tenir la route. Et pourtant, le gouvernement camerounais ne cesse de faire des appels à la diversification, la qualifiant de meilleur atout du Cameroun pour faire face à la crise qui touche depuis peu les pays de la CEMAC depuis la chute des cours du pétrole. Rien ou presque n’a changé depuis lors. Le Cameroun a une balance commerciale déficitaire. Le pays importe toujours plus qu’il n’en exporte. Selon le rapport que vient de publier l’Institut national de la Statistique (INS) sur le commerce extérieur au Cameroun au premier trimestre 2018, le déficit commercial du Cameroun continue de se creuser. Les conclusions de ce rapport font état de ce que la balance commerciale pour cette période est de 253,4 milliards de FCFA, soit une augmentation de 159,5 milliards de F CFA (+169,7%) en glissement annuel.

En bref, le Cameroun s’endette pour acheter de la nourriture que lui-même est capable de produire localement

Cette aggravation du déficit commercial résulte d’une augmentation des importations de 105,8 milliards de FCFA et d’une diminution des exportations de 53,7 milliards de F CFA par rapport au premier trimestre 2017. Même si cette performance donne lieu de s’inquiéter, le pays reste dans un seuil acceptable de déficit. Il faut tout de même souligner que ce déficit pourra à long ou à moyen termes se refléter sur le service de la dette. Plus l’on s’attèle à rembourser le déficit, moins on a tendance à financer les investissements.  En réalité, si le déficit de la balance commerciale ne représente pas en lui-même un danger immédiat sur l’économie, la réelle inquiétude réside dans la qualité des produits importés et exportés. Le rapport de l’INS souligne qu’au premier trimestre 2018, les dépenses d’importations du Cameroun se chiffrent à 719,8 milliards de F CFA pour 1,8 millions de tonnes de marchandises, enregistrant ainsi des hausses de 17,2% en valeur et 22,5% en quantité par rapport au premier trimestre 2017. Cette augmentation des dépenses d’importation résulte de la hausse des dépenses d’importation des produits de l’industrie chimique (55,5%) dont 18,5% pour les produits pharmaceutiques, des cokes de bitume et autres résidus du pétrole (303,7%), des céréales (23,2%) dont 20,6% pour le riz, des animaux et produits du règne animal (26,1%) et les poissons de mer congelés (18,9%). Par contre dans le même groupe des produits importés, les machines et appareils électriques (-30,7%), carburants et lubrifiants (-61,8%) et véhicules de tourisme (-13,4%) sont en baisse. Ce qui permet de constater que les produits de consommation sont en hausse par rapport aux produits de production. La facture des importations de produits alimentaires par exemple représente 23,4% des dépenses d’importations contre 22,0% à la même période de l’année 2017. Elle est nettement en hausse alors que les importations de la technologie et des appareils électriques qui soutiennent l’investissement. C’est-à-dire que le Cameroun importe pour se nourrir et non pour développer les infrastructures et relancer les secteurs productifs.

En plus dans la liste des principaux produits agroalimentaires importés outre les céréales (10,1% dont le riz et les et les poissons de mer congelés, on retrouve les animaux et produits du règne animal (4,7%) ; produits du règne végétal (11,3%) ; graisse et huile animales ou végétales (1,7%) et produits alimentaires industriels (5,7%).  Tous des aliments qui ont la capacité d’être produit localement. En bref, le Cameroun s’endette pour acheter de la nourriture que lui-même est capable de produire localement. Une subtilité qui relève là les grands défis de la diversification de l’économie. Ainsi, investir pour la production de ses produits de manière à satisfaire la demande locale et d’envisager l’exportation serait d’un avantage considérable pour solidifier et consolider l’économie locale. Or, dépenser de l’argent pour des produits de consommation ne produit pas de la richesse, au contraire elle enrichit les producteurs étrangers et à la limite les importateurs.

Page 6 Des explications possibles à la crise actuelle

Confier la gestion du problème au ministre du Commerce semble être une fuite en avant. Non seulement son département ministériel n’est que peu outillé, en plus de cela, il ne peut pas agir sur des éléments de gouvernance qui sont devenus de vrais défis de conjoncture. Le Premier est la baisse de la production des produits alimentaires, conjuguée à la perturbation des circuits d’approvisionnement (Routes notamment). Comme annoncé une année auparavant, l’offre des produits alimentaires est faible au Cameroun. La culture vivrière pratiquée sur de petites surfaces, ne permet pas de dégager suffisamment de revenus, pour financer les besoins des gens qui ont évolué entre temps (Téléphone androïd, des femmes sophistiquées, et un mode de vie moderne). Or, pour avoir l’accès aux ressources financières qui permettent de consommer ces nouveaux biens et services, il faut produire plus et pouvoir les apporter sur le marché, pour satisfaire la demande. Mais les gens abandonnent. Et là aussi, il y a quelques raisons. Une politique foncière qui ne vise pas le déploiement agricole. Les personnes âgées vivent mieux et plus longtemps, et donc continuent d’avoir la mainmise sur les propriétés foncières, or elles n’ont ni les ressources financières, ni les ressources physiques pour mettre en exploitation ces superficies. Les jeunes qui sont dans ce conflit de l’accès au foncier sont donc contraints soit d’exercer dans des métiers du tertiaire (moto taxi généralement), soit de quitter pour aller trouver le bonheur en ville. Or, cette situation provoque de type de problèmes. La production agricole baisse alors que la demande notamment des grandes villes augmente. La parfaite situation pour une hausse généralisée des prix.

Abandon des champs, accroissement de la population urbaine

Toujours dans cette rubrique, les crises sécuritaires que connaissent plusieurs régions du pays est venue rajouter à ce problème déjà complexe. Deux d’entre elles que sont le Nord-ouest et le Sud-Ouest représentent de gros bassin de production. Non seulement on n’y produit plus normalement, les voies d’approvisionnement sont coupées par des bandes armées et l’occupation militaire, mais aussi, de nombreux originaires de ces zones fuient les hostilités et arrivent à Douala et Yaoundé. La conséquence est une explosion de la demande pour des produits alimentaires qu’on ne produit plus ou qui ne sont plus disponibles sur le marché en quantité suffisante. Or, plus de gens dans les villes, c’est plus de demande de produits alimentaires, et moins de production dans les villages ajoutés à des routes qui sont de mauvaises qualités (Yaoundé-Bafoussam-Douala), cela entraîne un cercle vicieux de hausse des prix. La Bayam Sallam qui avant envoyait ses enfants à l’école en vendant un sac de mais, doit payer plus cher désormais, elle est donc contrainte d’augmenter ses prix pour avoir plus de marges, lorsqu’elle ne te vend carrément pas la qualité pour maintenir ses marges.

Une crise des devises devenue effective

Le deuxième défi est celui de la politique monétaire. La BEAC est désormais très frileuse de faciliter la création monétaire. Ce qui dans le cas présent lui crée un arbitrage difficile. Normalement, lorsque les prix augmentent, les banques centrales comme la BEAC durcissent les sorties d’argent, car des prix en hausse signifie en théorie monétaire, qu’il y a tellement d’argent en circulation, que les gens sont prêts à payer plus pour avoir le moindre bien. Dans le cas du Cameroun, on vit la même situation. Il y a une masse importante d’argent, sauf que le collatéral de cet argent, ce n’est pas les biens produits localement, (la BEAC aurait injecté plus d’argent pour permettre une plus grande production des biens et donc une baisse des prix). Mais le corolaire fondamental, ce sont les réserves de change en raison des sollicitations de paiement des importations. « Si vous avez 100 FCFA, il y a des chances que 70% de ces 100 FCFA soient dépensés sur des produits importés ou semi importés. Or, pour acheter sur le marché mondial, la monnaie utilisée c’est la devise internationale qu’est le Dollar. Lorsqu’on a assez de Dollars pour couvrir nos importations et dépenses extérieures, pas de problème. Mais actuellement, pour 100 FCFA au Cameroun, la banque centrale ne peut couvrir que 57 FCFA en Dollars», explique idriss linge, journaliste financier à l’Agence Ecofin. Non seulement cette situation crée une compétition pour l’accès aux devises, et donc les titres d’importation deviennent plus chers, mais encore, cela réduit l’offre des produits alimentaires car, on n’a pas assez de devises pour en importer. Un repli qui vient s’ajouter à la baisse de l’offre de la production locale. Or, que ce soit les importateurs et les producteurs locaux, ils défendent tous le même principe. Face à la hausse de leurs charges, ils veulent aussi augmenter leurs marges et donc ils augmentent les prix alors que pour 40% de la population, les revenus n’ont pas augmenté

Une gouvernance tatillonne de l’administration et des entreprises

Il y a enfin des mauvais arbitrages dans la politique budgétaire. Le gouvernement lui aussi voit ses besoins augmenter. Ses mauvaises politiques structurelles ont conduit à la hausse des prix que vous subissez et qu’eux aussi finalement comme consommateurs (67% du budget de l’Etat), ils subissent. Plutôt que de voir que le problème c’est de réduire leurs dépenses, ou revoir la politique des taxes comme la TVA pour libérer de la liquidité dans le secteur des affaires et encourager les investissements, il n’en a rien été. Au contraire, il élargit les taxes sur des contribuables déjà existants, et le peu d’acteurs économiques qui acceptent de fonctionner dans le formel. Le poids des formalités administratives, ajouté aux coûts déjà exorbitants des processus d’importations, tend à renchérir le prix des biens de consommation. Enfin, il y a un manque de vision stratégique et la mauvaise foi des hommes d’affaires camerounais, qui se lancent tous dans la course à l’argent plutôt que la course au cercle économique vertueux. Tout le monde augmente les prix à son niveau et l’effet d’entraînement de la hausse crée une bulle d’augmentation.

Le Mincommerce en guerre contre toute hausse illicite des prix

Cela ne fait plus aucun doute, il y a véritablement surchauffe des prix sur le marché camerounais. Et, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a pris l’ampleur de la situation, lors des concertations, le 20 mars dernier à Yaoundé, avec les opérateurs des filières riz et poisson importés. Des concertations auxquelles prenaient part les associations de défense des droits de consommateurs. Au terme de ces concertations, des prix au consommateur du riz et du poisson, des produits qualifiés de première nécessité, ont été arrêtés de commun accord. Ainsi, pour ce qui concerne le riz, le 25% de brisure qui représente 70% des approvisionnements doit se vendre au prix 330 Fcfa le kilogramme à Douala et 350  Fcfa/kg à Yaoundé. S’agissant du riz de luxe, notamment le riz thaïlandais 5% de brisure, son prix est de 410 Fcfa/kg à Douala pour ce qui concerne les marques premium (Neima, Buoli, Dindon et Lion) et 375 Fcfa/kg pour toutes les autres marques. Pour la ville de Yaoundé, le riz des marques premium doit se vendre à 425 Fcfa/kg et 390 Fcfa/kg pour toutes les autres marques.

Pour ce qui est du poisson, le prix du maquereau 20+ doit osciller entre 1000 et 1200 Fcfa/kg à Douala comme à Yaoundé. Le thon moyen calibre quant à lui doit se vendre à 700 Fcfa/kg à Douala tout comme à Yaoundé. Pendant que la sardine se vendra à 750 Fcfa/kg dans les marchés de Douala comme ceux de Yaoundé. Pour ce qui est de la variété bar Corvina gros calibre, son prix est fixé à 1350 Fcfa/kg à Douala comme à Yaoundé. Et enfin, le bar calada gros calibre est aussi vendu à 1350 Fcfa/kg à Douala et Yaoundé. Le ministre du Commerce précise d’ailleurs que ces produits sont disponibles en quantité 200 000 tonnes pour le riz et déjà des quotas pour 188 000 tonnes attribués par le ministre des Pêches et des Industries animales à 9 importateurs pour le poisson. Il n’y a donc pas de risque de pénurie de ces produits. Les quantités disponibles étant suffisantes pour assurer l’approvisionnement normal  du marché au cours des trois, voire les quatre prochains mois.

Par ailleurs, le Mincommerce, a donné des instructions fermes aux services compétents de son département ministériel, pour des contrôles effectifs, permanents et à tolérance zéro. Car, faut-il le souligner, il ne suffit pas pour cette administration de fixer les prix de certains de première nécessité, il faut surtout  que ces prix soient effectivement appliqués sur le terrain. Ce qui, très souvent n’est pas le cas. D’où l’importance de la veille sur les prix pratiqués sur le marché que doivent mener les services du Mincommerce.

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