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Produits de grande consommation: l’Institut national de la statistique confirme la flambée des prix

A Yaoundé, la hausse des prix des denrées alimentaires a été de 2,8% au mois de février 2019. Des chiffres visiblement sous-évalués, au regard de la situation décrite au cours des dernières semaines et qui a suscité une vive réaction du gouvernement.

En février 2019, l’Indice des prix à la consommation (Ipc) rebondit de 0,8% à Yaoundé, après avoir régressé de 0,5% en janvier 2019. l’Institut national de la statistique (Ins), cette progression du niveau général des prix sur le mois s’explique principalement par la hausse des prix des produits alimentaires (+2,8% après -1,7% le mois précédent), des meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer (+0,4% après une stabilité le mois précédent) et ceux des articles d’habillement et chaussures (+0,2% après –0,2% le mois précédent). « La flambée mensuelle des prix des produits alimentaires résulte en grande partie de l’accroissement des prix des fruits (+14,7% après -2,2% le mois précédent), des légumes (+6,1% après -1,8% le mois précédent), des huiles et graisses (+2,9% après +0,8% le mois précédent), des poissons et fruits de mer (+1,2% après -0,1% le mois précédent), et dans une moindre mesure ceux des viandes (+0,3% après +0,3% le mois précédent) », note le bras séculier de l’Etat en matière de statistiques.

Les prix de l’huile de palme brute, l’huile de palme raffinée et de l’huile de coton raffinée n’ont pas échappé à cette tendance générale et sont en nette progression. L’INS laisse entendre, pour ce qui est du renchérissement des prix des poissons et fruits de mer, qu’il découle surtout de la hausse des prix du bar congelé (+0,3%), du bar frais (+1,3%), de la carpe fraiche (+2,5%), du capitaine congelé (+5,0%) et du machoiron congelé (+11,6%).

L’Institut national de la statistique confirme certes la situation de surchauffe sur le marché des denrées de grande consommation, mais, bien que sa base de calculs nous échappe encore totalement, les données que vient de rendre publiques cet organisme étatique sont en déphasage avec la réalité du terrain, décrite au cours des dernières semaines par votre journal. Ce qui avait d’ailleurs été à l’origine de la convocation par le ministre du Commerce, d’une réunion de crise avec les importateurs des principaux produits concernés. EcoMatin notait des hausses allant jusqu’à 15% sur certains produits, à l’instar du sac de riz de moyenne gamme, qui avait connu une hausse d’environ 2000 Fcfa en valeur réelle. Cette hausse était même plus prononcée sur les poissons et autres produits de mer.

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